Voici la position de Maurice Duplessis sur le rôle du clergé dans le domaine de l'éducation. Ce discours a été prononcé à Sainte-Anne-de-la-Pocatière en 1959, peu de temps avant sa mort.
Flâneur : Celui qui se promène sans but. Qui perd son temps à des bagatelles.
A person who walks the city in order to experience it.
Le sujet principal de ce blog est la petite histoire et la généalogie des familles de la Mauricie. On y traite aussi parfois de littérature, d'écologie et d'autres sujets.
lundi 31 janvier 2011
jeudi 27 janvier 2011
Pierre Rondeau s'est noyé
Le mercredi 1er août 1928, le journal La Patrie de Montréal a publié cet entrefilet qui n'en disait pas beaucoup : "Noyade dans la rivières Shawinigan (Trois-Rivières, Presse canadienne). Pierre Rondeau âgé de 60 ans s'est noyé hier dans la petite rivière Shawinigan en face de Shawinigan Falls".
On trouve l'acte de sépulture d'un Pierre Rondeau dans les registres de la paroisse Sainte-Flore, près de Shawinigan, en date du 2 août 1928. La cause du décès et l'identité des parents du défunt ne sont pas précisés dans l'acte mais la date du décès, l'âge et le lieu correspondent aux informations données dans le journal. Il s'agit donc du même Pierre Rondeau.
Les témoins lors de la sépulture étaient Henri Rondeau et Henri Robitaille. Toutes ces informations (âge, lieu, identité des témoins) concordent pour identifier le défunt comme étant le fils de Pierre Rondeau et de Philomène Adam né en 1867 à Saint-Jean-de-Matha. Ce Pierre Rondeau habitait à Glenada (Sainte-Flore) chez sa soeur Azéline Rondeau qui était veuve de Nazaire Robitaille, décédé en 1927. Un autre frère d'Azéline, Henri Rondeau le premier témoin de l'acte de sépulture, habitait aussi avec eux. Le deuxième témoin Henri Robitaille était le fils d'Azéline Rondeau.
La petite rivière Shawinigan servait au flottage du bois pour l'usine de pâte et papier de la Belgo à Shawinigan. On peut difficilement s'y noyer en plein coeur de l'été alors que l'eau est normalement à son plus bas, à moins d'être pris d'un malaise. Le même numéro du journal La Patrie nous apprend que le mois de juillet 1928 a été exceptionnellement pluvieux.
Source : le journal La Patrie est accessible en ligne sur le site de BANQ.
Louiseville enterre ses morts
Un article qui a été publié le 14 août 1936 dans le journal La Presse. La campagne électorale dont il est question est celle qui a permis à l'Union nationale de Maurice Duplessis de prendre le pouvoir pour la première fois et de mettre ainsi fin à 39 années de règne libéral.
La plus grande catastrophe de l’auto
L'Église et l'État apportent aux familles des 22 victimes de la plus épouvantable catastrophe de l'auto en Amérique, des prières ferventes et des sympathies émues.
Louiseville. Le baisser de rideau de la campagne électorale dans cette région a été sinistre. En une fraction de seconde 22 hommes - des jeunes gens et même des adolescents— ont été précipités dans l'éternité.
A 11 h. 25 (heure solaire) vendredi (14 août 1936), dans la nuit, un convoi de fret, le No 85 du Pacifique Canadien (convoi communément appelé le «train de papier» car il transporte des usines du bas de Québec le papier à journal destiné aux imprimeries américaines) a frappé à la traverse de Louiseville au mille 61, un camion portant plus de 30 personnes qui revenaient d'une assemblée contradictoire (qui fut tumultueuse) à Saint-Justin. Voilà le fait brutal dans tout son laconisme.
Pour ceux qui en furent témoins - ils sont nombreux - de cet accident, peut-être le plus formidable du genre dans toute l'Amérique du Nord, restera un inoubliable cauchemar.
Jamais l'imprudence d'un chauffeur n'aura accumulé en si peu de temps pareilles horreurs, créé autant de deuils et jeté toute une population dans une consternation indicible.
La traverse à niveau en question se trouve à un demi-mille de la ville. On y arrivait et le chauffeur, Edmond Houle, 45 ans, amateur de vitesse, nous a-t-on dit, aperçut comme bien d'autres le reflet du phare de la locomotive. Habitant Louiseville depuis des années, il n'était pas sans savoir que le fret rapide de Québec n'allait pas tarder.
Il ne pouvait se méprendre sur la nature du reflet lumineux qu'il voyait grandir rapidement. Et il le voyait fort bien car il n'existe aucune obstruction. Un chauffeur, fut-il bien enfoncé dans son siège, ne peut pas ne pas voir une locomotive approcher.
Si peu admissible que cela soit, supposons un moment que M. Houle n'ait pas aperçu la lumière de la locomotive, il a certainement entendu l'appel dramatique du sifflet qui durant trois longues minutes, lança son cri. En outre - ceci est confirmé par quatre des jeunes gens qui ont échappé à la mort - M. Houle fut averti par quelques-uns de ceux qu'il transportait dans son camion:
« M. Houle, le train s'en vient, arrêtez! Arrêtez! »
Enfin, à quelques centaines de pieds de la voie ferrée. M. Houle ne fut pas sans voir trois autos qui avaient complètement stoppé. Même - ceci encore a été raconté par des témoins oculaires - les chauffeurs de ces autos avaient averti de la main M. Houle de ne pas passer.
Mais celui-ci filait! A quelle vitesse? 35 ou 45 milles à l'heure. Qui le dira? Seulement on croit comprendre qu'il a subitement saisi le danger. Que faire? Appliquer les freins? L'auto eut donne sur le convoi. Tenter le coup alors, jouer avec le destin… et passer?
C'est ce qu'il fit ou plus exactement ce qu'il essaya de faire. Des témoins ont vu le camion sauter sous la pression subite de l'accélérateur poussé à fond.
Le camion fut touché à 2 pieds des roues gauche arrière. Ce fut un seul cri d'horreur!
Comme un bolide, le camion de trois tonnes fut soulevé jusqu'à la hauteur de la locomotive. Accomplissant un tour complet sur lui-même, virevoltant, il alla s'écraser, de l'autre côté de la voie, jusqu'au fond du remblai.
Sous le choc, le carburateur du camion éclata - on le retrouva à 100 pieds du véhicule - l'essence se répandit et mit le feu à la cabine du chauffeur. Sur un rayon de 1000 pieds éclairé par le camion en flammes ce n'était que des formes affreusement mutilées. Du champ s'élevait une plainte à fendre l'âme. Le train stoppé le plus prestement possible par son mécanicien formait la toile de fond de cette scène horrible.
mercredi 26 janvier 2011
Les doyennes de la Mauricie
Julia Houde (1894-2006) |
Mise à jour le 24 décembre 2014
J'ai dressé une courte liste des personnes nées en Mauricie qui sont décédées à l'âge le plus avancé. Il n'y a pas d'homme dans ce classement, ce qui n'a rien d'étonnant étant donné que plus de 90 % des centenaires sont des femmes.
On constate que Julia Houde qui est décédée à l'âge de 112 ans a eu une longévité vraiment exceptionnelle. Elle appartenait à la catégorie sélecte des "super centenaires" qui regroupe les personnes qui ont vécu 110 ans ou plus. Elle était d'ailleurs une des 25 personnes les plus âgées de la planète (voir Vivre très longtemps sur ce blog). Les six personnes qui la suivent dans ce classement ont vécu 3, 4 ou 5 ans de moins qu'elle.
Voici donc les personnes nées en Mauricie qui, d'après mes données, sont décédées à l'âge le plus avancé. J'ai vérifié leur âge dans l'acte de baptême et ajouté les informations relatives à leur mariage, le cas échéant.
- Julia Houde - 112 ans et 2 mois - Née le 18 septembre 1894 à Saint-Prosper dans le comté de Champlain. Fille de Herménégilde et d'Amanda Cossette. Elle ne s'est pas mariée. Elle est décédée le 18 novembre 2006 à Montréal.
- Clara Saucier - 109 ans et 8 mois - Née le 25 avril 1903 à Saint-Paulin dans le comté de Maskinongé. Fille d'Arthur Saucier et d'Anny Elliott. Elle habitait Shawinigan depuis 1920. Mariée à Henri (Hormidas) Bronsard le 13 juin 1928 dans la paroisse Saint-Bernard de Shawinigan. Voir sur ce blog : Claudia Saucier.
- Monique Girard - 108 ans et 6 mois - Née le 29 avril 1903 à Trois-Rivières. Fille de Napoléon Girard et de Joséphine Dufresne. Elle a épousé Ludger-Auguste Hébert, fils d'Auguste et de Célina Roy, le 17 juillet 1922 à Trois-Rivières. Elle est décédée le 17 octobre 2011 à la Résidence Villa Champêtre à Trois-Rivières.
- Clara Lajoie - 107 ans et 10 mois - Née le 20 avril 1901 à Saint-Léon-le-Grand dans le comté de Maskinongé. Fille de Henri et d'Édouardina Benoit. Elle a épousé Victorin Milot, fils d'Arthur et Mathélia Bournival le 10 avril 1828 à Saint-Léon. Elle est décédée le 17 février 2009 au Cap-de-la-Madeleine.
- Claudia Boucher - 107 ans et 6 mois - Née le 8 mars 1902 à Saint-Élie-de-Caxton dans le comté de Saint-Maurice. Fille d'Adélard et de Joséphine Gélinas. Elle a épousé Armand Côté, fils d'Alfred et de Marie-Louise Rabouin, le 3 mars 1924 à Shawinigan. Elle est décédée le 29 septembre 2009 à Grand-Mère (Saint-Georges).
- Alice Trudel - 107 ans et 6 mois - Née le 21 décembre 1905 à Saint-Jean-des-Piles dans le comté de Champlain. Fille d'Adélard Trudel et d'Indiana Brouillette. Elle a épousé Antonio Houle, fils de François-Xavier et de Mathilde Raymond, le 23 avril 1936 à La Tuque. Elle est décédée le 22 juin 2013 à Saint-Augustin de Desmaures.
- Dora Chorel (Charel) - 107 ans et 5 mois - Née le 26 septembre 1901 à Champlain. Fille de Lucien et de Caroline Duval. Elle a épousé Richard Vaillancourt, fils d'Anselme et de Rébecca Marchand, le 11 octobre 1927 à Champlain. Elle est décédée le 18 mars 2009 à Sainte-Anne-de-la-Pérade.
- Yvette Grenier - 107 ans et 1 mois - Née le 1er juin 1901 à Saint-Joseph de Maskinongé. Fille de Romuald et de Marie-Louise Lemire. Elle a épousé Bernardin Bélanger, fils d'Adélard et d'Ernestine Lesage, le 12 juin 1939 à Saint-Joseph. Elle est décédée le 28 juin 2008 à Louiseville
Soeur Béatrice Naud, Fille de Jésus, née le 6 avril 1905 à Saint-Adelphe, est maintenant âgée de 109 ans et 8 mois, ce qui la place au deuxième rang.
Monsieur Charles Rousseau, natif de Trois-Rivières et décédé le 15 novembre 2010 à l'âge de 106 ans et 7 mois, est probablement l'homme né en Mauricie qui a vécu le plus longtemps.
Voir aussi : Vivre très longtemps.
Monsieur Charles Rousseau, natif de Trois-Rivières et décédé le 15 novembre 2010 à l'âge de 106 ans et 7 mois, est probablement l'homme né en Mauricie qui a vécu le plus longtemps.
Voir aussi : Vivre très longtemps.
Les photos qui suivent sont tirées des avis de décès qui ont été publiés dans Le Nouvelliste de Trois-Rivières.
Claudia Boucher (1902-2009) |
Clara Lajoie (1901-2009) |
Dora Chorel (1901-2009) |
Yvette Grenier (1901-2008) |
dimanche 23 janvier 2011
Petit traité de politesse
Soeurs de la Charité de la Providence, Petit traité de politesse, deuxième édition, Providence Maison Mère, Montréal, 1914, 110 pages.
"La politesse peut se définir ainsi : Une application délicate et attentive de témoigner à tous, par notre conduite extérieure, notre estime et notre bienveillance."
Les Soeurs de la Providence avaient une vie réglée. Elles apprenaient et enseignaient à leurs élèves à bien se comporter dans toutes les situations. Plusieurs des règles qui sont énoncées dans ce traité seraient encore utiles aujourd'hui, mais certaines des valeurs qui les sous-tendent nous semblent maintenant dépassées. On n'enseigne plus aux jeunes filles la modestie et la soumission à l'autorité.
Ce manuel a un petit côté suranné qui fait son charme. Ainsi, bien qu'il s'adresse aux jeunes filles, il n'utilise jamais le mot femme mais plutôt l'expression "personne du sexe", comme on disait autrefois le beau sexe, le deuxième sexe ou encore le sexe faible. Il y a un chapitre qui nous explique comment se comporter quand on est en présence du Souverain Pontife et des Évêques, ce qui n'arrivait pas souvent.
Ce manuel a un petit côté suranné qui fait son charme. Ainsi, bien qu'il s'adresse aux jeunes filles, il n'utilise jamais le mot femme mais plutôt l'expression "personne du sexe", comme on disait autrefois le beau sexe, le deuxième sexe ou encore le sexe faible. Il y a un chapitre qui nous explique comment se comporter quand on est en présence du Souverain Pontife et des Évêques, ce qui n'arrivait pas souvent.
Le traité de politesse était un genre à la mode à la fin du dix-neuvième siècle et au début du vingtième siècle. Des dizaines d'ouvrages semblables ont été publiés à cette époque. La politesse, on disait aussi le savoir-vivre ou la civilité, était alors enseignée au secondaire dans les collèges et les couvents au Québec et aussi en France.
Cet exemplaire a appartenu à Marie-Ange Bourassa (1901-1981) qui a étudié au Pensionnat des Soeurs de la Providence à Sainte-Élisabeth dans le comté de Joliette. Elle était la fille d'Elzéar Bourassa et d'Odélie Gélinas de Saint-Boniface-de-Shawinigan.
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Bourassa,
Laurentiana,
Saint-Boniface
samedi 22 janvier 2011
Le courage de Jacques Plante
Le 1er novembre 1959 à Boston, le gardien de but du Canadien Jacques Plante est frappé en plein visage par une rondelle qui lui fracture le nez. Il se rend au vestiaire pour recevoir des points de suture. Plante refuse ensuite de retourner sur la glace sans le masque qu'il utilise lors des entraînements. Son entraîneur Hector "Toe" Blake a toujours refusé de le laisser porter son masque durant les matchs - il considère que c'est un équipement de peureux - mais ne peux l'en empêcher ce soir-là parce qu'il n'a pas de gardien substitut.
Qu'est-ce que le courage ?
- Garder les buts à visage découvert ?
- Garder les buts avec un nez fracturé ?
- Défendre ses idées ?
Plante était indépendant d'esprit et se souciait bien peu de ce que l'on pouvait penser ou dire de lui. Être le premier gardien de but professionnel à porter un masque devant 20000 personnes, au risque de se faire traiter de peureux ou même de tapette, ne le gênait pas du tout. Il avait pris l'habitude de tricoter dans la chambre des joueurs avant les matchs pour chasser le stress. Ses coéquipiers le considéraient comme un original. Mais il était aussi le meilleur gardien de la ligue, alors on le laissait tranquille.
Jacques Plante est né le 17 janvier 1929 sur une ferme à Notre-Dame-du-Mont-Carmel dans le comté de Champlain. Il a passé son enfance à Shawinigan où son père Xavier occupait un emploi de machiniste à l'Alcan. Son frère Gaby a tenu une petite épicerie au coin de la Première rue et de l'avenue Des Cèdres dans la paroisse Saint-Bernard de Shawinigan pendant les années 1960-1970.
Ascendance paternelle
Ascendance paternelle
- Jean Plante - Françoise Boucher 1650-09-01 Québec
- Pierre Plante - Marguerite Patenostre 1691-11-06 Sainte-Famille
- Pierre Plante - Angélique Havar 1717-07-27 Saint-Jean, Ile d'Orléans
- Prisque Plante - Josephte Leclerc 1747-04-10 Saint-Pierre, Ile-d'Orléans
- Prisque Plante - Marie Dupil 1782-07-15 Saint-Pierre, Ile d'Orléans
- Prisque Plante - Louise Gourdeau 1812-04-06 Saint-Pierre, Ile d'Orléans
- Joseph Plante - Esther Lefebvre 1847-08-10 Saint-Antoine-de-Tilly
- Xavier Plante - Diana Lapointe 1896-04-13 Saint-Raymond-de-Portneuf
- F-Xavier Plante - Palma Brière 1927-11-23 Mont-Carmel, Champlain
- Jacques Plante - Jacqueline Gagné 1949-04-30 Québec (Notre-Dame)
Source : les mariages sont tirés de la banque de données BMS2000.
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lundi 17 janvier 2011
Les Pinsonneault fleuries
Le photographe Pinsonneault de Trois-Rivières a produit une série de cartes postales ornées de gerbes de fleurs. On les appelle communément les Pinsonneaul fleuries. Il reprenait l'image d'une de ses cartes postales à laquelle il ajoutait une ornementation florale. Je crois que ces cartes étaient destinées à faire la promotion de la ville qui était représentée. En voici deux spécimens : la première montre la cathédrale de l'Assomption de Trois-Rivières et la seconde, une partie des chutes de Shawinigan. Cette dernière a été postée le 27 janvier 1907.
dimanche 16 janvier 2011
Les aveux et dénombrements
L'occupation des terres dans la vallée du Saint-Laurent : Les aveux et dénombrements 1723-1745. Les éditions du Septentrion, Sillery, 1991.
L'intendant Bégon a ordonné en 1722 la confection d'un papier terrier des seigneuries de la vallée du Saint-Laurent. L'idée derrière cette entreprise était de vérifier si les seigneurs avaient bien mis en valeur leur seigneuries comme ils en avaient l'obligation. Les aveux et dénombrements qui ont été réalisés entre 1723 et 1745 décrivent chaque unité cadastrale de chaque seigneurie. Ils nous donnent quelques informations sur les terres des propriétaires : la superficie totale, la superficie en culture et les bâtiments.
La difficulté avec les aveux et dénombrements est de bien identifier le propriétaire dont on ne donne que le nom. Il faut connaître un peu l'histoire de la famille pour pouvoir l'identifier correctement.
Voici à titre d'exemple les informations que l'on trouve sur Claude Laspron dit Lacharité qui possédait une terre en censive dans la baie de Maskinongé (seigneurie de Maskinongé-Est) en date du 6 juillet 1734. On peut affirmer sans risque de se tromper qu'il était l'époux de Marguerite Foucault dont il a été question dans un message précédent (voir Une génération de trop chez les Lampron). En effet, il n'y avait que deux Claude Lampron chef de famille en 1734. Le deuxième, qui était le fils de Jean-Baptiste Lampron et de Madeleine Geoffroy, habitait dans le comté de Nicolet sur la rive Sud du Saint-Laurent. Il portait généralement le surnom de Desfossés.
Le 6 juillet 1734 donc, Claude Lampron dit Lacharité possédait une maison, une grange et une étable. Sa terre avait une superficie de 189 arpents dont 12 en labour. On retrouve dans le même secteur des Sicard de Carufel, Leclerc, Desserre, Déziel-Labrèche, Crevier-Bellerive, Banliac-Lamontagne, Vanasse-Vertefeuille et Baron-Lupien.
Le 6 juillet 1734 donc, Claude Lampron dit Lacharité possédait une maison, une grange et une étable. Sa terre avait une superficie de 189 arpents dont 12 en labour. On retrouve dans le même secteur des Sicard de Carufel, Leclerc, Desserre, Déziel-Labrèche, Crevier-Bellerive, Banliac-Lamontagne, Vanasse-Vertefeuille et Baron-Lupien.
Il est à noter que deux des enfants de Claude Lampron et Marguerite Foucault ont plus tard épousé des membres de la famille du seigneur du lieu Jean Sicard de Carufel :
- Marie-Geneviève a épousé François Sicard le 11 janvier 1751 à Maskinongé.
- Pierre a épousé Agathe Sicard le 21 février 1757 à Maskinongé.
Parmi les enfants du couple, c'est ce même Pierre, époux d'Agathe Sicard, qui a poursuivi la lignée des Lampron en Mauricie. Les trois autres fils de Claude Lampron et de Marguerite Foucault (Basile-Prisque, Augustin et François) se sont établis à l'extérieur de la région; le premier dans le comté de Nicolet et les deux autres sur l'île de Montréal.
Claude Lampron avait aussi d'autre enfants d'un premier mariage avec Charlotte Bruneau. Un des fils de ce couple, Jean-Baptiste époux de Françoise Déziel-Labrèche, à fait souche dans le comté de Maskinongé. Les autres se sont établis dans la comté de Nicolet.
Claude Lampron avait aussi d'autre enfants d'un premier mariage avec Charlotte Bruneau. Un des fils de ce couple, Jean-Baptiste époux de Françoise Déziel-Labrèche, à fait souche dans le comté de Maskinongé. Les autres se sont établis dans la comté de Nicolet.
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samedi 15 janvier 2011
Le Scout Catholique
Le Scout Catholique était le journal officiel des Scouts catholiques des Trois-Rivières. Il a été fondé par l'infatigable abbé Albert Tessier, professeur au Séminaire Saint-Joseph de Trois-Rivières, qui en a assumé la direction pendant la première année. Le premier numéro est paru en mai 1933. L'abonnement annuel (douze parutions) coûtait un dollar en général et 50 cents pour les scouts. Le numéro de mai 1935 ci-contre présente en première page des photos du Roi Georges V et de la Reine Marie pour souligner le "Jubilé d'argent", c'est-à-dire le vingt-cinquième anniversaire de leur accession au trône.
Les sujets abordés sont la vie scoute mais aussi, et beaucoup, la religion. Ainsi, on y trouve notamment une lettre du père Vincent auteur de l'Évangile dans la vie scoute, et un éloge du Commissaire Provincial. La plupart des articles ont un fort contenu religieux. Le plus intéressant traite du développement du scoutisme chez les filles à compter de 1931. On y présente aussi des textes portant sur la confection d'un herbier et sur l'ornithologie.
On trouve un historique du développement du scoutisme francophone au Canada sur le site de l'Association des scouts du Canada. La création de ce mouvement s'est faite en réaction à l'implantation de troupes scoutes protestantes au Québec. Le clergé voulait éviter que les scouts francophones ne s'affilient directement à Boys scouts du Canada. C'est d'ailleurs l'abbé Lionel Groulx, un fervent nationaliste, qui a sonné l'alarme. Le père jésuite Adélard Dugré, l'auteur de roman La campagne canadienne, a publié une étude sur le sujet en 1926. Il conclut que "le scoutisme peut être valable pour les Canadiens-Français à condition
d'être adapté; non pas par militarisme, mais un scoutisme axé sur le
patriotisme et l'amour du Canada-Français." Il recommande l'organisation d'un scoutisme
séparé des Boy Scouts. Il confia à deux jésuites, les frères Guido et Philippe Morel, le soin de fonder les deux premières troupes de scouts catholiques à Montréal.
En 1933, les évêques de la province de Québec réunis en assemblée décidèrent de
fonder une fédération des scouts catholiques de la province du Québec,
sous leur dépendance et leur direction. Il existait alors trois fédérations de scouts : la Fédération catholique des Éclaireurs canadiens-français (Montréal), les Scouts
catholiques de Trois-Rivières et les Scouts catholiques de Québec. Elles ont été fusionnées en 1935. La nouvelle fédération a ensuite fait une demande d'affiliation à Boys scouts qui a été acceptée par Baden Powell, le fondateur du mouvement. L'entente signée à l'archevêché de Québec officialisait le contrôle du clergé catholique sur le mouvement scout francophone au Québec.
Après la fusion, le journal Le Scout Catholique de Trois-Rivières est devenu l'organe officiel de la Fédération des scouts catholiques de la province de Québec (Canada). Dans le numéro de décembre 1936, le premier à paraître sous la responsabilité de la nouvelle fédération, le contenu religieux est prépondérant. Presque tous les articles sont signés par des membres du clergé. Ce numéro présente notamment des textes du Cardinal Villeneuve, du grand aumônier de la fédération Georges Gauthier, du frère Bernardin Verville aumônier diocésain de Trois-Rivières, et de l'aumônier général Monseigneur Eugène Laflamme. Le dernier numéro a paru en septembre 1957.
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jeudi 13 janvier 2011
Qui était Marie Biron?
Marie Biron (1836-1907) |
J'ai cherché pendant plusieurs années l'identité des parents de Marie Biron qui a épousé Cyriac Caron le 22 novembre 1853 dans la paroisse St. Anne de Manchester dans le New Hampshire. Les noms des parents des mariés n'ont pas été inscrit dans l'acte. Le premier curé de St. Anne, le révérend William McDonald, avat la fâcheuse habitude de ne pas les inscrire dans le registre.
De plus, n'étant pas familier avec la langue française, il avait aussi tendance à angliciser les noms des Canadiens français. Ainsi, le nom de la mariée a été inscrit Margret Byront. La forme anglaise de son nom et la difficulté d'établir l'identité de ses parents laissaient croire qu'elle était américaine, auquel cas il aurait été pratiquement impossible de l'identifier.
Cyriac Caron et Marie Biron ont eu 12 enfants. Les deux premiers sont nés aux États-Unis et les suivants à Saint-Boniface où la famille a été recensée en 1861. À ce recensement, Marie Caron a déclaré être née au Bas-Canada, ce qui exclut la possibilité d'une origine américaine.
Par ailleurs, il n'y a aucun doute possible quant à l'identité de Cyriac Caron. Une multitude de contrats notariés et d'actes civils le rattachent à la famille d'Alexis Caron et de Pélagie Rivard, une des plus anciennes de Saint-Boniface. Lui et son jumeau Omer sont nés le 8 août 1832 à Yamachiche.
Fausses pistes
L'impossibilité d'établir une filiation nous force à laisser en blanc tout un pan d'un arbre généalogique, ce qui est très frustrant pour un chercheur. Mais la règle d'or en généalogie est de ne rien affirmer tant qu'il n'y a pas de preuve. Certains ne s'en soucient pas. Plusieurs banques de données généalogiques personnelles qui sont accessibles sur l'internet nous apprennent que Marie Biron était la fille de Théophile, le seul autre Biron qui vivait à Saint-Boniface à la même époque. C'était impossible puisque leur différence d'âge n'était que de 7 ou 8 ans :
- Marie Biron est décédée le 12 février 1907 à Saint-Boniface à l'âge de 71 ans, ce qui situe sa naissance vers 1836;
- Théophile Biron, fils Louis-Gabriel Biron et d'Angèle Vallières, est né le 24 janvier 1828 à Saint-François-de-Lac dans le comté de Yamaska.
Selon un texte publié en 1984, Cyriac Caron aurait travaillé dans une briqueterie pendant son séjour aux États-Unis et sa femme aurait été institutrice. Je n'ai pas pu vérifier ces informations. On peut toutefois douter que Marie Biron ait été institutrice, bien qu'elle ait su lire et écrire, car il n'y avait pas de paroisse francophone, et encore moins d'école francophone, à Manchester en 1853. Elle a probablement travaillé à l'Amoskeag comme les autres jeunes filles immigrantes qui vivaient dans cette ville (voir L'Amoskeag sur ce blog). Ce même texte, qui a été publié dans un album intitulé À propos de Saint-Boniface de Shawinigan 1859-1884, prétend aussi qu'elle était la fille de Théophile Biron. La photo ci-haut est tirée de cet album.
La solution
On trouve la preuve de l'identité des parents de Marie Biron dans deux contrats du greffe du notaire Joseph-Hilaire Biron en date du 16 février 1871. Cyriac Caron et Théophile Biron sont alors désignés comme beaux-frères. Théophile Biron, qui était donc le frère de Marie (et non pas son père), était le fils de Louis-Gabriel Biron et d'Angèle Vallières-Chabot, une famille du comté de Yamaska sur la rive Sud du Sain-Laurent.
Marie Biron avait aussi une soeur prénommée Angèle qui a vécu à Saint-Boniface pendant quelques années. Elle était l'épouse de Hyacinthe Grondin qui a exploité la fameuse "mine à Grondin" dans le septième rang de Saint-Boniface de 1875 à 1877. Les trois beaux-frères Cyriac Caron, Théophile Biron et Hyacinthe Grondin ont effectué de nombreuses transactions foncières dans les années 1870.
Marie Biron avait aussi une soeur prénommée Angèle qui a vécu à Saint-Boniface pendant quelques années. Elle était l'épouse de Hyacinthe Grondin qui a exploité la fameuse "mine à Grondin" dans le septième rang de Saint-Boniface de 1875 à 1877. Les trois beaux-frères Cyriac Caron, Théophile Biron et Hyacinthe Grondin ont effectué de nombreuses transactions foncières dans les années 1870.
Je n'ai pas retrouvé l'acte de baptême de Marie Biron. Selon le recensement de 1901, elle est née le 20 février 1836.
P.S.: La photo n'est pas très flatteuse mais je n'en ai pas d'autre. Elle a été prise avant l'invention du dentier.
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Biron,
Caron,
Franco-Américains,
Saint-Boniface
mercredi 12 janvier 2011
Décès de l'historien Marcel Trudel
Marcel Trudel est décédé aujourd'hui à l'âge de 93 ans. Il était sans aucun doute le plus grand historien que le Québec ait connu. C'est lui qui m'a fait apprécier l'histoire de la Nouvelle-France.
Marcel Trudel (1917-2011) |
Fils d'Hermile et d'Antoinette Cossette, Marcel Trudel est né à Saint-Narcisse dans le comté de Champlain le 29 mai 1917. On lui doit, entre autres, une monumentale Histoire de la Nouvelle-France, de même que des études sur l'esclavage en Nouvelle-France, sur le régime militaire du gouvernement des Trois-Rivières après la conquête et sur l'abbé Chiniquy. Voici un extrait de l'article qui est paru aujourd'hui sur le site Cyberpresse :
La Presse Canadienne
Montréal
L'historien laisse derrière lui une oeuvre monumentale portant en grande partie sur l'histoire de la Nouvelle-France. En tout, il a signé une cinquantaine de publications et a contribué à mettre sur pied le Dictionnaire biographique du Canada. Marcel Trudel a également enseigné à l'université pendant 40 ans, d'abord à l'Université Laval, puis à l'Université d'Ottawa.Neuvième d'une famille de 11 enfants, devenu très tôt orphelin, M. Trudel a reçu beaucoup d'aide dans ses études au collège et à l'université, si bien qu'il a voulu à son tour aider les autres et a fondé, en 1999, une bourse annuelle pour études supérieures dans son village natal, Saint-Narcisse.Il a reçu un doctorat d'honneur de l'Université du Québec, de l'Université d'Ottawa et de l'Université Laval, en plus d'avoir été élu membre de l'Académie des lettres du Québec. Il a reçu un prix Athanase-David et un autre du Gouverneur général, a été fait officier puis compagnon de l'Ordre du Canada et grand-officier de l'Ordre national du Québec. En France, il a été promu chevalier de l'Ordre national du mérite.
dimanche 9 janvier 2011
Du mauvais usage du prénom Amédée
- Amédée Boucher, fils de Théodore et de Georgina Ayotte, a épousé Jeanne Lamy, fille de Sévère et d'Amanda Strickland, le 23 novembre 1903 à Saint-Barnabé.
- Amédée Boucher, fils de Léger et de Lucie Aubry, a épousé Célina Gélinas, fille d'Antoine et de Célina Blais, le 16 février 1881 à Saint-Barnabé.
- Amédée Chaîné, fils de Raphaël et d'Hermine Boucher, a épousé Clara Pellerin, fille d'Antoine et de Caroline Deschesnes le 26 octobre 1897 à Saint-Boniface de Shawinigan.
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samedi 8 janvier 2011
La pendaison de Riel vue de Sainte-Geneviève
Louis Riel 1844-1885 |
Sainte-Geneviève de Batiscan était le chef-lieu du comté de Champlain. Il y avait dans ce village une bourgeoisie bien au fait de l'actualité canadienne. En 1885, la nouvelle de la condamnation à mort de Louis Riel, le chef de la rébellion des métis francophones de l'Ouest canadien, avait soulevé un tollé.
Dans Sainte-Geneviève de Batiscan publié en 1936, E-Z Massicotte nous raconte la réaction des habitants de la paroisse et du comté de Champlain à la condamnation puis à la pendaison de Louis Riel.
La condamnation
La sentence de mort pour haute trahison est prononcée le 31 juillet 1885. Le 23 août, une Assemblée des citoyens de Sainte-Geneviève convoquée par le maire Philippe Trudel adopte des résolutions dénonçant la condamnation et demandant au Gouverneur général de commuer la sentence. Cette adresse est signée notamment par le maire Trudel, le curé Noiseux, l'abbé Baril directeur du Séminaire des Trois-Rivières, le notaire et député Robert Trudel, le registrateur G.H. Dufresne et le notaire F. Filteau.
La pendaison
Le 16 novembre, Louis Riel est pendu pour haute trahison. Le 25 du même mois, une session générale du conseil du comté de Champlain est tenue à Sainte-Geneviève. Les maires du comté adoptent la résolution suivante pour protester contre l'exécution :
La condamnation
La sentence de mort pour haute trahison est prononcée le 31 juillet 1885. Le 23 août, une Assemblée des citoyens de Sainte-Geneviève convoquée par le maire Philippe Trudel adopte des résolutions dénonçant la condamnation et demandant au Gouverneur général de commuer la sentence. Cette adresse est signée notamment par le maire Trudel, le curé Noiseux, l'abbé Baril directeur du Séminaire des Trois-Rivières, le notaire et député Robert Trudel, le registrateur G.H. Dufresne et le notaire F. Filteau.
La pendaison
Le 16 novembre, Louis Riel est pendu pour haute trahison. Le 25 du même mois, une session générale du conseil du comté de Champlain est tenue à Sainte-Geneviève. Les maires du comté adoptent la résolution suivante pour protester contre l'exécution :
- Que l'exécution de Louis Riel, chef des Métis dans les circonstances actuelles, vu son état mental et la recommandation du juge à la clémence de la Couronne est un acte inique, arbitraire et une calamité nationale;
- Que chez les nations civilisées la peine de mort n'est plus infligée pour crimes politiques;
- Que le conseil regrette que le gouvernement soit resté sourd à la voix de la population canadienne-française qui demandait la commutation;
- Que le conseil ... proteste énergiquement contre la pendaison de Riel ...
jeudi 6 janvier 2011
Une génération de trop chez les Lampron
Il y a une erreur très répandue dans les généalogies des familles Lampron de la Mauricie. Elle concerne la filiation de Claude Lampron qui s'est établi à Maskinongé. La plupart des familles Lampron des comtés de Maskinongé et de Saint-Maurice descendent de lui.
Claude Lampron, né en 1679, était le fils de l'ancêtre Jean Laspron dit Lacharité et d'Anne Renaud,. Il s'est marié deux fois : d'abord avec Marie-Charlotte Bruneau le 7 janvier 1712 à Trois-Rivières, ensuite avec Marguerite Foucault le 24 septembre 1720 à Nicolet. Ses premiers enfants ont été baptisés à Trois-Rivières. Il s'est établi à Maskinongé vers 1715. Le début de la lignée des Lampron de la Mauricie s'établit donc comme suit :
Claude Lampron, né en 1679, était le fils de l'ancêtre Jean Laspron dit Lacharité et d'Anne Renaud,. Il s'est marié deux fois : d'abord avec Marie-Charlotte Bruneau le 7 janvier 1712 à Trois-Rivières, ensuite avec Marguerite Foucault le 24 septembre 1720 à Nicolet. Ses premiers enfants ont été baptisés à Trois-Rivières. Il s'est établi à Maskinongé vers 1715. Le début de la lignée des Lampron de la Mauricie s'établit donc comme suit :
- Jean Laspron dit Lacharité + Anne Renaud (m 1669)
- Claude Lampron + Marie-Charlotte Bruneau (m 1712) + Marguerite Foucault (m 1720)
J'ai remarqué que les Lampron de la Mauricie qui ont dressé leur lignée ascendante ont presque toujours une génération de trop. Ils croient, à tort, que Claude Lampron qui s'est établi à Maskinongé était le fils de Jean-Baptiste Lampron, le fils aîné de l'ancêtre. La lignée erronée se présente comme suit :
- Jean Laspron dit Lacharité + Anne Renaud (m 1669)
- Jean-Baptiste Lampron + Madeleine Geoffroy (m 1700)
- Claude Lampron + Marguerite Foucault (m 1720) + Françoise Guertin (1731)
Cyprien Tanguay (1819-1902) |
L'erreur provient du Dictionaire généalogique des familles canadiennes de l'abbé Cyprien Tanguay publié en 1890. Elle a été reproduite par René Jetté dans le Dictionnaire généalogique des familles du Québec publié en 1983. Ces deux ouvrages comptent parmi les sources les plus consultées par les amateurs de généalogie, ce qui explique la grande diffusion de l'erreur dans les ascendances des Lampron. Par contre, Fernand Lampron a établi correctement la lignée dans son Répertoire de généalogie des familles Lampron Lacharité publié en 1997.
Pourquoi cette erreur? J'y vois deux explications. Premièrement, Jean-Baptiste Lampron avait effectivement un fils prénommé Claude qui est né en 1702. Mais ce Claude-là ne pouvait pas, en même temps,être l'époux de Marguerite Foucault, qui est décédée après 1738, et se marier avec Françoise Guertin en 1731.
Une deuxième explication se trouve dans l'acte de mariage de Claude Lampron et Marguerite Foucault en 1720. Claude est dit fils de Jean Laspron et d'Anne Foyer? (nom de famille barbouillé). Jean-Baptiste Lampron a signé comme témoin. Un peu trop pressé, Cyprien Tanguay a pu croire que Jean (le père) et Jean-Baptiste (le témoin) étaient une seule et même personne. En réalité, et selon la coutume, l'aîné Jean-Baptiste tenait lieu de père pour son frère Claude parce que leur père Jean était décédé. La mauvaise transcription du nom de la mère et l'absence de mention d'un précédent mariage dans l'acte sont aussi des sources de confusion possibles.
Une deuxième explication se trouve dans l'acte de mariage de Claude Lampron et Marguerite Foucault en 1720. Claude est dit fils de Jean Laspron et d'Anne Foyer? (nom de famille barbouillé). Jean-Baptiste Lampron a signé comme témoin. Un peu trop pressé, Cyprien Tanguay a pu croire que Jean (le père) et Jean-Baptiste (le témoin) étaient une seule et même personne. En réalité, et selon la coutume, l'aîné Jean-Baptiste tenait lieu de père pour son frère Claude parce que leur père Jean était décédé. La mauvaise transcription du nom de la mère et l'absence de mention d'un précédent mariage dans l'acte sont aussi des sources de confusion possibles.
Il y a d'autres erreurs sur les Lampron dans le dictionnaire Tanguay dont certaines ont été reprises dans Jetté. Il vaut donc mieux ne pas utiliser ces dictionnaires et s'en remettre plutôt au Répertoire de généalogie des familles Lampron Lacharité de Fernand Lampron qui est une source beaucoup plus fiable. On peut en trouver un exemplaire dans les bibliothèques des sociétés de généalogie.
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