samedi 8 janvier 2011

La pendaison de Riel vue de Sainte-Geneviève

Louis Riel 1844-1885
Sainte-Geneviève de Batiscan était le chef-lieu du comté de Champlain. Il y avait dans ce village une bourgeoisie bien au fait de l'actualité canadienne.  En 1885, la nouvelle de la condamnation à mort de Louis Riel, le chef de la rébellion des métis francophones de l'Ouest canadien, avait soulevé un tollé.

Dans Sainte-Geneviève de Batiscan publié en 1936, E-Z Massicotte nous raconte la réaction des habitants de la paroisse et du comté de Champlain à la condamnation puis à la pendaison de Louis Riel.

La condamnation

La sentence de mort pour haute trahison est prononcée le 31 juillet 1885. Le 23 août, une Assemblée des citoyens de Sainte-Geneviève convoquée par le maire Philippe Trudel adopte des résolutions dénonçant la condamnation et demandant au Gouverneur général de commuer la sentence. Cette adresse est signée notamment par le maire Trudel, le curé Noiseux, l'abbé Baril directeur du Séminaire des Trois-Rivières, le notaire et député Robert Trudel, le registrateur G.H. Dufresne et le notaire F. Filteau.

La pendaison

Le 16 novembre, Louis Riel est pendu pour haute trahison. Le 25 du même mois, une session générale du conseil du comté de Champlain est tenue à Sainte-Geneviève. Les maires du comté adoptent la résolution suivante pour protester contre l'exécution :

- Que l'exécution de Louis Riel, chef des Métis dans les circonstances actuelles, vu son état mental et la recommandation du juge à la clémence de la Couronne est un acte inique, arbitraire et une calamité nationale;

- Que chez les nations civilisées la peine de mort n'est plus infligée pour crimes politiques;

- Que le conseil regrette que le gouvernement soit resté sourd à la voix de la population canadienne-française qui demandait la commutation;

- Que le conseil ... proteste énergiquement contre la pendaison de Riel ...


Aucun commentaire: