Modifié le 18 avril 2016
Dans les années 1950, les photographes Loranger et Rousseau tenaient un atelier au 425 avenue Tamarac à Shawinigan, sous la raison sociale Loranger & Rousseau Enrg. Ils offraient gratuitement des cartes postales à collectionner aux clients qui faisaient développer leurs pellicules. Ces cartes en couleur représentaient différentes vues de la ville.
Les cartes constituaient la page couverture du livret qui contenait les photos. La dernière page (ci-dessous), le verso du livret, présentait une publicité bilingue des photographes Loranger & Rousseau.
Dans les années 1950, les photographes Loranger et Rousseau tenaient un atelier au 425 avenue Tamarac à Shawinigan, sous la raison sociale Loranger & Rousseau Enrg. Ils offraient gratuitement des cartes postales à collectionner aux clients qui faisaient développer leurs pellicules. Ces cartes en couleur représentaient différentes vues de la ville.
Les cartes constituaient la page couverture du livret qui contenait les photos. La dernière page (ci-dessous), le verso du livret, présentait une publicité bilingue des photographes Loranger & Rousseau.
Les images suivantes montrent huit des cartes postales qui
étaient offertes. C'est un voyage dans le
temps, dans la petite ville industrielle prospère d'avant la
nationalisation de l'électricité.
The Falls - Les chutes |
À chaque printemps, après l'ouverture des pelles (vannes) du barrage de l'île Melville, des centaines d'adolescents, garçons et filles, se rassemblaient au soleil sur les rochers qui bordent les chutes. L'eau sentait bon la pitoune, le billot de sapin qui flottait sur la rivière en amont du barrage. Ce n'est plus possible d'y aller aujourd'hui parce que l'accès a été interdit par des clôtures. On racontait autrefois qu'il y avait eu des noyades dans le Trou du Diable, une fosse profonde creusée dans le roc par la première chute. Selon la légende, le corps d'un missionnaire, le père Buteux tué par des Iroquois, aurait été jeté dans la rivière à cet endroit au XVIIe siècle.
L'usine hydroélectrique de la Shawinigan Water and Power au pied des chutes, là où la rivière Saint-Maurice se jette dans la Baie de Shawinigan. L'énergie produite par l'usine est à l'origine de l'industrialisation de la ville. L'architecture de ce bâtiment en briques rouges, plus que centenaire, est représentative du patrimoine industriel de Shawinigan. Remarquez l'auto verte que l'on retrouve sur plusieurs cartes postales de Loranger et Rousseau. J'imagine que c'était la voiture du photographe et qu'il en était fier.
Shawinigan Water & Power Co. |
Les usines - The Mills |
Une des deux cartes qui portent le même titre : Les usines - The Mills. Celle-ci montre la Shawinigan Chemical, construite en 1904, qui fabriquait de l'acétylène et des produits chimiques apparentés à partir du coke et du calcaire. On aperçoit à droite un remblayage de chaux dans la rivière Saint-Maurice qui témoigne du peu d'intérêt qu'on accordait alors à l'environnement. Cette chaux hydratée contient plusieurs contaminants comme du mercure et du plomb. Encore la voiture verte.
Les usines - The Mills |
Séminaire Ste-Marie Seminary |
Le Séminaire Sainte-Marie (mon Alma Mater) a été construit en 1950. Il offrait alors le cours classique complet donnant accès à l'université. Il a abrité temporairement le Cégep de Shawinigan à la fin des années 60 et au début des années 70 avant la construction du Cégep actuel. Aujourd'hui, c'est une école secondaire mixte, la dernière institution privée d'enseignement de Shawinigan. Avec la diminution de la clientèle scolaire, les deux autres institutions privées d'enseignement, le couvent Saint-Pierre qui offrait le cours classique aux filles et l'école secondaire Montfort, ont fermé leurs portes.
Pendant trois-quarts de siècle, soit avant la construction du centre commercial La Plaza de la Mauricie en 1974, la cinquième rue de Shawinigan a été la principale artère commerciale de la ville. Elle n'est pas bien longue à cause de l'exiguïté de la Pointe-à-Bernard qu'elle traverse. D'autres rues commerciales se sont développées pour compenser ce manque d'espace : la quatrième rue dans la basse-ville et la rue Saint-Marc en haute-ville. Plusieurs cartes postales présentant le même point de vue de la cinquième rue ont été publiées à différentes époques. Celle-ci montre qu'il y avait encore une certaine unité architecturale dans les années 1950.
Hôtel de Ville - City Hall |
Shawinigan P.Q. |
Une vue aérienne de Shawinigan qui montre à l'avant-plan le pittoresque village d'Almaville-en-Bas avec ses rues sinueuses et ses maisons colorées, serrées les unes contre les autres. En face, sur l'autre rive du Saint-Maurice, on distingue à peine derrière l'île la Pointe-à-Bernard ou basse-ville de Shawinigan.