(mise à jour le 15 août 2011)
En généalogie, quand on dresse une lignée ascendante, on suit par convention le patronyme pour arriver au premier ancêtre du nom, Mathurin Matineau dit Saintonge, dans mon cas. C'est l'ascendance patrilinéaire.
Mais on peut aussi remonter en ligne directe par les femmes, soit la mère, la grand-mère maternelle, la mère de cette dernière et ainsi de suite. C'est l'ascendance matrilinéaire. L'exercice n'est pas dépourvu de sens. Dans la société traditionnelle, les jeunes filles apprenaient de leur maman des valeurs, des façons de faire qui se sont ainsi transmises, de mère en fille, sur plusieurs générations.
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Quatre générations de femmes vers 1905 |
Je me suis amusé à remonter mon ascendance matrilinéaire et suis arrivé, après treize générations, à une Acadienne nommée
Genviève Lefranc, épouse d'Antoine Hébert, née dans la paroisse de Balestre à La Haye dans l'Indre-et-Loire vers 1613. En fait, les sept premières générations de mon ascendance matrilinéaire sont acadiennes, ce qui m'a un peu surpris. C'est peut-être ce qui explique que ma grand-mère maternelle savait si bien préparer le poisson.
Cette ascendance se présente comme suit :
- Geneviève Lefranc et Antoine Hébert (mariés vers 1648 en France)
- Catherine Hébert et Jacques Leblanc (vers 1673 Acadie)
- Marie Leblanc et Alexis Cormier (1697 Acadie)
- Marie Cormier et Michel Bourg (1713 Acadie)
- Marie Bourg et Abraham Vigneau (1755 Acadie)
- Marie Vigneau et Laurent Cyr (1784 Miquelon)
- Félicité Cyr et Joseph Hébert (1809 Saint-Grégoire de Nicolet)
- Marie Hébert et Léon Gélinas (1834 Yamachiche)
- Adèle Gélinas et Norbert Leclerc (1868 Sainte-Flore). On l'aperçoit assise sur la photo ci-haut.
- Azilda Leclerc et Adélard Lavergne (1891 Sainte-Flore)
- Blanche Lavergne et Roméo Robitaille (1925 Sainte-Flore)
- Simone Robitaille et Hubert Saintonge (1951 Shawinigan).
À la sixième génération, le mariage se situe à Miquelon où les familles de Marie Vigneau et de Laurant Cyr ont été déportées par les Anglais. À la génération suivante, leur fille Félicité Cyr se marie à Saint-Grégoire de Nicolet, un village de la rive Sud du Saint-Laurent qui a été fondé par des réfugiés acadiens à leur retour d'exil.