
L'école du quatrième rang a été fermée en 1957 alors que les élèves du rang et ceux du boulevard Trudel ont été regroupés à l'école Saint-Pierre nouvellement construite.


Flâneur : Celui qui se promène sans but. Qui perd son temps à des bagatelles.
A person who walks the city in order to experience it.
Le sujet principal de ce blog est la petite histoire et la généalogie des familles de la Mauricie. On y traite aussi parfois de littérature, d'écologie et d'autres sujets.
"Vous saurez que ce n'est pas une mince besogne que celle de faire cette mission. On nomme chantier une cabane de bois rond bâtie en plein milieu de la forêt et pouvant abriter vingt, trente et même quarante travaillants. À côté du chantier et y attenant, il y a l'écurie pour les chevaux et de l'autre côté ce que les hommes appellent le "Fort pic" où se tiennent d'ordinaire le contremaître et le commis. On travaille à faire des billots depuis novembre jusqu'en mars ou avril, et ces hommes, la lie de la société, pour la plupart, n'ayant vu de prêtre depuis des mois et des mois, quelques-uns depuis des années, ayant passé leurs journées et surtout leurs soirées à blasphémer et à canailler de toutes les façons, ne sont pas toujours d'équerre à recevoir la visite du missionnaire qui arrive parmi eux absolument comme une brebis au milieu des loups. L'accueil parfois n'est pas enthousiaste, mais généralement assez respectueux. Il faut au missionnaire saluer chacun, lui donner la main, être toujours d'une grande gaieté malgré qu'il soit certaines fois accablé de fatigues après un long voyage à travers les bois. N'importe, il fait bonne contenance, il y a là des âmes à gagner, des consciences à écurer (quel besoin) et si le contre-maître donne l'exemple, il a la consolation, à son départ d'avoir confessé et communié tous ces garnements, fiers alors d'avoir fait leur devoir.
Le travail a duré une partie de la nuit, le missionnaire part et va recommencer la nuit suivante au chantier voisin. À part les fatigues du voyage et du travail de nuit, il y a aussi celle occasionnée par une compagnie absolument mauvaise et désagréable et dont se sauvent peu de personnes qui visitent les chantiers. Vous vous doutez certainement que ces habitations ne sont pas toujours des modèles de propreté. Or, imaginez trente ou quarante hommes qui vous passent une partie de l'hiver sans changer d'habits ; il vient un temps où chacun porte avec soi une multitude d'habitants plus ou moins insupportables et plus ou moins voraces. Comme ceux-ci aiment la viande fraîche, ils s'en donnent à coeur joie sur leur hôte des bois, et malheureusement aussi sur le missionnaire qui fait leur connaissance dès les premiers jours de la mission. C'est là un des plus grands supplices qu'il a à endurer. Un missionnaire demandait un jour à un de ces hommes à quoi il passait son temps le dimanche. - Je passe mon temps à me gratter, répondit celui-ci..."Source : Nadine-Josette Chaline et al, La Normandie et le Québec vus du presbytère, Publications de l'Université de Rouen, 1987.
"L'érable à sucre est l'arbre magnifique qui forme en tant d'endroits du pays laurentien les forêts pures (érablières) qui sont un de ses charmes. Il affectionne les terrains élevés mais frais et riches ; il occupe souvent les moraines bien drainées sur les rebords du Bouclier laurentien, mais il atteint chez nous son plus grand développement au sud de la province, sur les premiers contreforts des Appalaches, dans la belle région dite des Bois-Francs. Les jeunes pousses de l'érable à sucre tolérant parfaitement l'ombre des progéniteurs, il s'ensuit que les érablières sont des formations permanentes qui se régénèrent indéfiniment en supprimant automatiquement les autres espèces de haute futaie..."