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mardi 18 août 2015

Une grande famille reconstituée

Cette photo a été prise à l'été 1931, probablement à Shawinigan.


À gauche et derrière, le menuisier Sem-Wilfrid Descôteaux et les trois enfants survivants de son premier mariage avec Marie-Hélène Labranche : Lucien (1925), Henri-Paul (1918) et Fernande (1919) Descôteaux. Devant à droite, Blanche-Yvonne Lavergne et les deux filles de son premier mariage avec Roméo Robitaille : Madeleine (1928) et Simone (1926) Robitaille. Le bébé sur les genoux de Blanche-Yvonne est Marcel Descôteaux (1930), le premier enfant du couple. Ils en auront onze autres.

Ensemble, Sem-Wilfrid (1894-1990) et Blanche-Yvonne (1906-1997) ont donc élevé 17 enfants, provenant des trois lits. Sur la photo, la maman à l'air épuisée. Le papa fume la pipe qui ne le quittait jamais, bourrée de tabac canadien de son jardin.

dimanche 13 avril 2014

Un cas d'homonymie à la Pointe-du-Lac

À trois ans d'intervalle, deux Olivier Lefebvre dit Descôteaux d'Yamachiche ont épousé deux Adélaïde Martin de la Pointe-du-Lac, près de Trois-Rivières en Mauricie. De plus, dans les deux cas, le père du marié se prénommait François. Pour les généalogistes, c'est un piège dans lequel il est facile de tomber :

Couple 1 : Le 21 août 1827 ... entre olivier lefebvre dit descôteaux laboureur fils majeur de françois lefebvre dit descôteaux laboureur et de josette gina de la paroisse d'yamachiche d'une part et adélaîde martin fille majeure de jean-baptiste martin laboureur et de marguerite doucet de cette paroisse d'autre part ... (signé Joyer prêtre, alors curé de Pointe-du-Lac).

Couple 2 : Le 16 octobre 1830 ... entre Olivier Décoteau cultivateur fils majeur de François Décoteau cultivateur et de défunte Rosalie Thibeault de la paroisse de Ste-Anne d'Yamachiche d'une part et Adélaïde Martin fille mineure de Louis Martin cultivateur et de Pélagie Biron de cette paroisse d'autre part ... (signé Ol. Larue, alors curé de Pointe-du-Lac).

Les deux Adélaïde Martin étaient cousines germaines.








Pierre Martin



Élisabeth Dufault



19 octobre 1765



Nicolet







J-B Martin
Louis Martin

Marguerite Doucet
Pélagie Biron

27 mai 1793
8 avril 1799

Pointe-du-Lac
Pointe-du-Lac






Adélaïde Martin
Adélaïde Martin

Olivier Descôteaux
Olivier Descôteaux

21 août 1827
16 octobre 1832

Pointe-du-Lac
Pointe-du-Lac







Remarque : L'abbé René-Pierre Joyer, Français d'origine, nommait laboureur celui qui cultive la terre (couple 1), tandis que l'abbé Olivier Larue, né au Canada, utilisait plutôt le terme de cultivateur que l'on retrouve généralement dans nos registres (couple 2). Joyer n'utilisait pas la majuscule pour les noms propres.

mardi 22 octobre 2013

Je veux un petit frère !

Geneviève Arcand de Deschambault, épouse de Simon Martineau-Saintonge, à eu huit filles de suite avant d'avoir enfin un garçon. Parmi ces huit filles, un couple de jumelles nées en 1729 :
  1. Josèphe (1726)
  2. Geneviève (1729)
  3. Cécile (1729)
  4. Angélique(1731)
  5. Anne (1732)
  6. Geneviève (1735)
  7. Angélique (1737)
  8. Louise (1739)
La probabilité qu'un tel événement se produise est plus élevée qu'on ne le croit généralement. C'est comme tirer huit fois à pile ou face. Un couple qui a huit enfants a 1 chances sur 256 d'avoir huit filles ou huit garçons et une chance sur 128 d'avoir huit enfants du même sexe.  C'est beaucoup plus probable que de gagner à la loterie, par exemple.

Aussi, j'aurais pu intituler cet article : je veux une petite soeur ! Émilia Caron, épouse de Maxime-Édouard Desôteaux, a eu huit garçons de suite avant d'avoir enfin une fille :
  1. Télesphore (1879)
  2. Thomas (1881)
  3. Charles-Henri-Émile (1883)
  4. Athanase (1885)
  5. Adolphe (1886)
  6. Albert (1888)
  7. Adelme (1889)
  8. Amédée (1891)
Certains prétendent que des couples peuvent avoir des prédispositions pour un sexe en particulier, mais j'en doute. Je crois plutôt que c'est la fréquence relativement élevée des séquences d'enfants du même sexe qui est à l'origine de ces croyances.

samedi 24 août 2013

Les novices

Une classe de novices au couvent des Filles de Jésus de Trois-Rivières vers 1925. Les jeunes filles ont l'air un peu coincé dans leur costume sévère, comme l'était la règle du couvent. Remarquez les cheveux courts attachés, les robes amples et les gants. C'était déjà un avant-goût du costume qu'elles allaient porter après leur profession.


La deuxième de la rangée du fond, à partir de la gauche, était Donalda Descôteaux, fille de Télesphore et d'Eulalie Lampron, alias Soeur Maria de Saint-Georges. Elle a travaillé à la succursale de la Banque Nationale de Saint-Boniface de Shawinigan avant d'entrer en religion ou de « quitter le monde » comme on disait autrefois dans les communautés religieuses féminines.


Les Filles de Jésus ont enseigné, au niveau primaire, dans les paroisses rurales du Diocèse de Trois-Rivières, notamment à Saint-Boniface et à la Baie-de-Shawinigan. Elles administraient aussi deux écoles ménagères, au Cap-de-la-Madeleine (Institut Val-Marie) et à Trois-Rivières (Institut Keranna). Ces établissements préparaient les jeunes filles à accomplir leurs rôles d'épouses et de mères. L'abbé Albert Tessier les avaient surnommées « les écoles du bonheur » (Voir Femmes de maison dépareillées sur ce blog).


Sur la famille de Télesphore Descôteaux et d'Eulalie Lampron, voir aussi : Le piège à mouches de tante Eugénie et Va chercher des croûtes.

Télesohore Descôteaux 30g.

vendredi 19 juillet 2013

Va chercher des croûtes

Autrefois en Mauricie, pays de forestiers, tous les villages avaient leur moulin à scie actionné par la force hydraulique. Les résidus d'écorce appelés croûtes (dosses) étaient entassés à l'extérieur du moulin, dans un coin de la cour à bois. Ces planches recouvertes d'écorce n'avaient pas de valeur commerciale, les villageois pouvaient donc en disposer.

Euclide Descôteaux, fils de Télesphore et d'Eulalie Lampron, m'a raconté que ses parents l'envoyaient au moulin à scie de Saint-Boniface de Shawinigan chercher des croûtes pour chauffer le poêle à bois. C'était les années 1930, pendant la crise économique. Les croûtes de résineux ne donnaient pas autant de chaleur que les bûches d'érable ou de hêtre, mais c'était gratuit.

J'ai appris récemment que les croûtes ont aussi servi de revêtement. Dans un article paru le 6 juillet dernier dans le journal Le Soleil, Alexandra Perron nous parle de deux maisons de Charlevoix qui sont encore recouvertes de ce matériau. Je crois que dans ce cas-ci les croûtes, aussi appelées dosses, avaient été lignées d'égale largeur. Il s'agissait donc d'un produit commercial et non des résidus dont il était question plus haut.

Une maison recouverte de croutes dans Charlevoix (Le Soleil 6 juillet 2013)

On peut de nos jours acheter des croûtes de pin pour le chauffage à vingt dollars la corde, soit environ le cinquième du prix du bois franc. Cette photo provient d'une annonce classée qui a été publiée sur le site LesPAC.com.

Source : LesPAC.com


Télesphore Descôteaux 30g

lundi 26 septembre 2011

Le piège à mouches de tante Eugénie

Eulalie et Eugénie Lampron

Cette photo a été prise vers 1950. On voit à gauche Eulalie Lampron (1879-1956) et à droite sa soeur aînée Eugénie (1875-1959), deux filles de Sévère Lampron et d'Adéline Lord de Saint-Boniface de Shawinigan. Les deux femmes étaient devant la maison d'Eugénie qui était l'épouse d'Hilarion St-Onge, un cultivateur du Grand Quatre.  Eulalie, la petite, était l'épouse du grand Télesphore Descôteaux, un vendeur de machinerie agricole qui a été maire de la paroisse.

Remarquez les mains d'Eulalie qui étaient déformées par l'arthrose. Elle devait souffrir le martyr. Sa soeur Eugénie était atteinte du même mal, mais à un stade moins avancé. C'était une maladie héréditaire des femmes de cette famille.

Eugénie Lampron avait  une façon originale d'attraper les mouches domestiques, en mettant un peu de mélasse dans le fond d'une assiette à tarte qu'elle posait ensuite sur le meuble de son moulin à coudre. Attirées par l'odeur du sucre, les mouches allaient s'y engluer. Le comportement des mouches fascinait les enfants qui observaient le piège.

Eugénie Lampron était sage-femme, à une époque où les mamans accouchaient encore à la maison. On éloignait les enfants chez une voisine pour ne pas qu'ils entendent souffrir leur mère. Les sages-femmes étaient respectées dans leur milieu ; elles inspiraient confiance. Alice Descôteaux ne voulait voir personne d'autre que sa tante Eugénie auprès d'elle dans ces circonstances.

Voir aussi sur ce blog : En attendant bébé en 1901.

mardi 23 février 2010

Que signifie cette photo ?

Une photo qui m'intrigue depuis longtemps parce que je ne comprend pas ce qu'elle signifie. On y voit mêlés trois groupes différents : des ouvriers, des notables (un officier de police et peut-être aussi des politiciens) et des hommes à l'allure sportive qui tiennent en laisse des chiens de race. Une course de chiens ? Y avait-il des courses de chiens à Shawinigan ? Une compétition de chasse ?

La photo a été prise devant l'ancien hôtel de ville. qui a été démoli en septembre 1945. On reconnait facilement l'escalier et les deux lampadaires sur la carte postale ci-contre. La photo avec les chiens est donc antérieure à cette date.

Je connais un des personnages : l'homme en salopette à gauche était Sem-Wilfrid Descôteaux, (1906-1997), menuisier, le second mari de ma grand-mère maternelle Blanche Lavergne. Il paraît jeune, peut-être vingt-cinq ou trente ans, ce qui situerait la photo avec les chiens au début des années trente. Il a quitté Shawinigan avec sa famille vers 1935 pour aller s'établir à Landrienne en Abitibi.

Une dernière observation : le personnage du centre était probablement quelqu'un d'important. Il y a un vide autour de lui; les autres se sont tassés pour lui laisser de l'espace.