vendredi 5 juillet 2013

Des îles dans le lac et des lacs dans l'île

Arthur Buies, Le chemin de fer du Lac Saint-Jean, Léger Brousseau Imprimeur-Éditeur, Québec, 1895.

Arthur Buies, qui fut le secrétaire du célèbre curé Labelle, a raconté dans ce livre la construction du chemin de fer du Lac Saint-Jean qui traversait la Haute-Mauricie. Buies avait un parti pris évident pour le chemin de fer qu'il associait au progrès de la colonisation, une oeuvre chère à son patron. Par ailleurs, il croyait aux vertus du progrès technologique et aux bienfaits de l'ouverture des marchés. C'était une époque, la fin du 19e siècle, où l'on avait foi en l'avenir.



Ce qui m'a particulièrement intéressé dans cet ouvrage, c'est la description des territoires traversés par le chemin de fer. Par exemple, en Haute-Mauricie, au nord du bassin de la rivière Batiscan, se trouvent le Lac Édouard et l'Île du Lac Édouard (page 55). Contrairement à ce que l'on pourrait croire, l'île n'est pas située dans le lac, mais plus au sud entre deux rivières qui prennent leur source dans le Lac Édouard. 

Arthur Buies nous explique que s'il y a des îles dans le lac, il y a aussi des lacs dans l'Île :
« Au milieu du lac se trouve l'île Belisle, d'une longueur de deux milles environ, ainsi que d'autres petits îlots ; mais si le lac lui-même contient des îles, en revanche, l'île du lac renferme à son tour d'autres lacs tels que le lac Rognon, le lac Long, le lac du Centre ..., tous renommés pour l'abondance et la taille de leurs truites. »
La municipalité du Lac Édouard s'est constituée autour d'un sanatorium qui était en opération au début du vingtième siècle. Elle fait aujourd'hui partie de la ville de La Tuque.

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