lundi 8 juillet 2013

L'équipement des Voyageurs

Les Voyageurs devaient affronter les intempéries pendant des mois. Ils couchaient à la belle étoile et dormaient sous leurs canots quand il pleuvait. Les contrats d'engagés pour le Nord-Ouest prévoyaient un équipement minimal avant le départ, des vêtements ou objets qui étaient nécessaires à leur survie pendant le voyage.


Voyageurs at Dawn de Frances Ann Hopkins, 1871.

À l'époque de la Nouvelle-France, les exigences en matière d'équipement, spécifiées dans les contrats d'engagés, étaient très variables. Le bourgeois fournissait parfois certains vêtements pour affronter le temps froid. Ainsi, le 26 mai 1736, le contrat d'engagement de Joseph La Charité devant le notaire Aldhémar prévoyait que l'engagé : « recevra une paire de mitasses, un brayer, une peau de chevreuil et mantelet ».

Sous le régime anglais, les exigences se standardisent. C'est maintenant l'engagé qui doit fournir un équipement minimal. Le 5 janvier 1816, le contrat d'engagement de Jean-Baptiste Lampron devant le notaire Beek prévoyait que l'engagé devait avoir pour équipement : « une couverte de trois points, une couverte de deux points et demie, six aunes de coton, une paire de souliers de boeuf et un collier ».

Le collier était une courroie du cuir passée sur le front qui permettait au Voyageur de suspendre des marchandises sur son dos pendant les portages. Il servait alors de mule en quelque sorte. Le terme brayer employé dans le contrat de Joseph La Charité en 1736 désignait, je crois, le même objet.

La toile de Frances Ann Hopkins intitulée Voyageurs at Dawn fait partie de la collection de Bibliothèque et Archives Canada à Ottawa. Frances Ann Hopkins (1838-1919) était l'épouse d'un cadre de la Compagnie de la Baie d'Hudson. Elle l'a suivi dans ses voyages en canot dans les Pays-d'en-haut et en a ramené plusieurs portraits de Voyageurs.

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