mercredi 9 février 2011

Passé et présent au féminin

Aurore Dessureault-Descôteaux et Yolande Buist-Bordeleau, «Passé et présent au féminin», Trois-Rivières, Éditions du Bien Public, 1979.

Ce répertoire présente une cinquantaine de courtes biographies de résidentes de Grand-Mère (y compris Sainte-Flore) qui se sont impliquées dans différentes oeuvres paroissiales : AFEAS, Saint-Vincent-de-Paul, etc. Il a été écrit à une époque où les femmes mariées portaient deux noms de famille, le leur et celui de leur mari. Pour la plupart, ces femmes n'occupaient pas d'emploi rémunéré et pouvaient  donc consacrer une partie de leur temps au bénévolat après avoir élevé leurs enfants. Ce livre a été écrit pour leur rendre hommage et pour faire connaître le travail qu'elles ont accompli. On peut le consulter en ligne sur le site Nos racines.

Voici, à titre d'exemple, la fiche d'Azilda Lavergne-St-Onge, épouse de Cléophas St-Onge. Je ne l'ai pas choisie au hasard, elle était la soeur de mon arrière-grand-père maternel Adélard Lavergne. On insiste dans le texte qui lui est consacré sur son caractère qu'elle avait fort semble-t-il : femme énergique, qui sait faire respecter ses idées, d'une grande fermeté, d'un courage remarquable  Des qualités essentielles pour une "maîtresse d'école" qui a enseigné pendant une vingtaine d'années dans le rang Saint-Anatole de Sainte-Flore.

Source : Passé et présent au féminin, 1979

J'ajoute ci-après quelques informations sur l'histoire de cette famille. 

Azilda Lavergne (1865-1962) était la fille de Louis Lavergne et de Marie Blais. Cette famille, originaire de Saint-Boniface, habitait le rang des Hêtres de Sainte-Flore dans le secteur qui allait devenir plus tard la paroisse de l'Assomption de Shawinigan. Azilda avait épousé, en premières noces, Augustin Doucet le 9 février 1885 à Sainte-Flore. Je n'ai pas retrouvé la date du décès d'Augustin Doucet avec qui elle a eu deux enfants (Liguori et Aurore). Je suppose que c'est après la mort de ce dernier qu'elle est allée enseigner dans le Rang Saint-Anatole. Les femmes mariées n'avaient pas le droit d'enseigner à cette époque.

Ses enfants étaient adultes quand elle s'est remariée, à l'âge de 49 ans, avec Cléophas St-Onge, lui-même veuf  d'Auréa Bourassa et père de sept enfants. Ce deuxième mariage a été célébré  le 11 juillet 1914 toujours à Sainte-Flore. Azilda est décédée presque centenaire, le 25 octobre 1962 à l'âge de 97 ans et 8 mois.

Auréa Bourassa (1882-1912)
Cléophas St-Onge, le deuxième mari d'Azilda Lavergne, était le fils de Louis St-Onge et de Julie Auger du Rang Quatre de Saint-Boniface de Shawinigan. Il a épousé en premières noces Auréa Bourassa, âgée de 16 ans seulement, fille d'Elzéar Bourassa et d'Odélie Gélinas, aussi du Rang Quatre. Ce mariage a été célébré  le 15 juin 1898 à Saint-Boniface. Cléophas était cultivateur à Saint-Boniface au moment de son mariage avec Auréa mais on retrouve ce couple à Sainte-Flore trois ans plus tard, au recensement de 1901; ils avaient déjà deux enfants (Marie-Anne et Marie-Flore). Auréa Bourassa est décédée le 2 juillet 1912 et a été inhumée à Sainte-Flore (carte mortuaire ci-contre).

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