lundi 7 février 2011

Une visite virtuelle de Trois-Rivières en 1685



On peut effectuer une visite virtuelle d'une reproduction en 3D du bourg de Trois-Rivières (ici)  tel qu'il était en l'année 1685. C'est un véritable voyage dans le temps qui recrée l'environnement dans lequel ont vécu les habitants du bourg.

À ce sujet, voici un extrait d'un article qui est paru dans le journal Le Nouvelliste de Trois-Rivières, le 4 février 2011, sous la signature de François Houde. Cet article explique l'origine du projet et situe le bourg de 1685 dans le Trois-Rivières d'aujourd'hui :
Il s'agit de la modélisation 3D d'une image qui avait été utilisée pour illustrer la page couverture de l'ouvrage Rencontrer Trois-Rivières, 375 ans d'histoire et de culture, livre publié par les Éditions d'art Le Sabord dans le cadre des célébrations du 375e anniversaire de la ville.
À partir du document d'origine, on a confié à François Villemaire le soin de réaliser images et vidéo tridimensionnelle pour offrir une nouvelle vision de ce bourg de 150 habitants répartis en une vingtaine de familles.

Vous pourrez alors, à loisir, regarder une animation offrant une visite de tout le bourg ou consulter une carte sur laquelle dix éléments sont identifiés et pour lesquels on vous offre des textes explicatifs, une vidéo et des images fixes représentant l'élément choisi.

C'est l'occasion d'en apprendre davantage sur le Fief Pachiriny, l'église paroissiale, la petite chapelle, le manoir de Niverville, la palissade ou sur l'architecture des maisons de l'époque et même les métiers des habitants du bourg.

Les textes sont l'oeuvre de Louise Hamel qui a effectué la recherche. On retrouve donc là un outil complet qui allie l'aspect spectaculaire de la modélisation 3D pour plonger le spectateur 325 ans en arrière avec le côté plus pédagogique que permettent les textes qui nous en apprennent davantage sur l'histoire de la ville.
La technique 3D n'est d'ailleurs pas que simple gadget puisqu'elle permet notamment de mieux concevoir la situation géographique de la ville et de constater qu'elle a été érigée sur un promontoire qui lui offrait une défense naturelle contre des attaques ennemies en provenance du fleuve.

On peut aussi constater qu'à l'extérieur de la palissade qui protège le bourg, une voie d'accès en pente douce vers le fleuve favorise le débarquement des humains comme de la marchandise. Cette artère se situe à peu de choses près où débute aujourd'hui la rue des Forges.

Pour ceux qui se poseraient la question, la face ouest de la palissade qui ceinture le bourg se situerait sensiblement à la hauteur du Bureau de postes au bout de la rue des Ursulines, le côté nord serait à peu près à la hauteur de la rue Notre-Dame actuelle alors que la face est serait un peu à l'est de la rue Saint-François-Xavier, ce qui placerait le monastère des Ursulines d'aujourd'hui en-dehors de l'enceinte.

Le Manoir de Niverville, qu'on retrouve sur le document visuel, est au même endroit qu'aujourd'hui, hors les murs. On peut d'ailleurs avoir une superposition des rues de la ville d'aujourd'hui avec le bourg de 1685 en cliquant sur la cible portant le titre de Le bourg et qui est située à l'entrée ouest de la palissade de 1685.
Pour Louise Hamel, il s'agit d'un outil qui peut combler des lacunes importantes quant à notre connaissance de l'histoire de notre ville : «C'est l'occasion de mieux comprendre comment la ville s'est constituée et développée. D'ailleurs, certains éléments importants qu'on retrouve encore aujourd'hui, comme la rue des Forges, existaient déjà sous une forme quelque peu différente mais la configuration était déjà là. Grâce à l'animation, les gens peuvent imaginer ce qu'était la vie à Trois-Rivières en 1685 et je pense que ça peut non seulement stimuler l'intérêt à l'égard de notre propre histoire mais aussi nous réserver des surprises. On constate, par exemple, que certaines tribus amérindiennes étaient alliées des Français et que leurs membres avaient même accès au bourg où on leur avait aménagé un espace. C'est fascinant.»

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