samedi 6 avril 2013

De choses et d'autre (6)

Des chercheurs confondent souvent les lieux de naissance et de baptême. Ils écrivent comme lieu de naissance la paroisse où l'enfant a été baptisé. Or, il n'était pas rare qu'un enfant soit baptisé dans une paroisse voisine de son lieu de naissance. Il vaut donc mieux laisser le lieu de naissance en blanc, s'il n'est pas précisé dans l'acte de baptême.

Rappelons qu'autrefois, un enfant qui mourait sans avoir été baptisé dans la religion catholique était menacé des limbes, un endroit déplaisant qui n'existe plus aujourd'hui. Les parents étaient donc pressés de faire baptiser leur nouveau-né et, pour lui ouvrir les portes du Paradis, allaient là où un prêtre était disponible.

La même prudence s'impose pour les lieux de décès et de sépulture : l'inhumation dans une paroisse ne signifie pas que le défunt a trépassé à cet endroit.

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Le surnom Dessaint de la famille Saint-Pierre du Bas-Saint-Laurent viendrait du fait que l'ancêtre se faisait appeler non pas Saint-Pierre, mais plutôt de Saint-Pierre (phonétiquement Dessaint Pierre). Cette préposition "de" n'a rien à voir avec la particule de noblesse ; elle fait plutôt référence à un lieu où sa famille a résidé en France, la paroisse Saint-Pierre de Gouy, près de Rouen en Normandie (voir cet article sur Wikipédia).

On trouve toutes sortes d'histoires à ce sujet. Certains croient que Dessaint est le patronyme et Saint-Pierre le surnom. D'autres prétendent que l'ancêtre Pierre de Saint-Pierre était noble. Or, ce dernier était paysan comme la plupart des immigrants en Nouvelle-France. Il a travaillé comme domestique chez Charles Cloutier à Beaupré avant son mariage.

Voir aussi sur le Carnet du Flâneur : La généalogie pour les snobs.

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