Benjamin Sulte, a écrit un
éloge en vers du premier colon de Baie-du-Febvre. Ce premier colon était Jean
Laspron dit Lacharité, "le plus ancien pionnier connu de Baie-Saint-Antoine"
selon l'abbé Bellemare auteur de l'histoire de cette paroisse. Laspron était un soldat de
Carignan marié avec une fille du roi. Il était la preuve que l'on peut
faire un cultivateur avec un soldat, contrairement à ce que prétendait Sulte (voir Habitant ou soldat ? sur ce blog).
J'avais classé ce poème dans mes dossiers relatifs à la famille Lampron il y a longtemps, sans noter malheureusement la source. Il est maintenant difficile de la retrouver, étant donné que Benjamin Sulte est, de loin, l'auteur le plus prolifique de l'histoire du Canada français. Je l'ajouterai plus tard, si jamais je la retrouve.
En plus de défricher sa terre de Baie-du-Febvre, Jean Laspron courait les bois pour se procurer des fourrures et plusieurs de ses fils et petits-fils ont été voyageurs dans les Pays-d'en-Haut, ce qui ne les a pas empêchés de fonder des familles et de cultiver la terre (voir Des Lampron voyageurs sur ce blog).
Voici le poème :
Figurez-vous la Baie en sa forme sauvage,
Qui gardait sa beauté depuis les jours d'Adam.
Puis, le premier colon, debout sur le rivage,
Contemplant la forêt d'un oeil de conquérant.
Les grands bois colorés par le froid de l'automne,
vont bientôt s'endormir sous la rude saison.
Mais gare au défricheur géant que rien n'étonne,
Et qui rêve déjà labourage et maison.
Car il va transformer l'aspect de ce domaine,
Par le fer et le feu signaler ses travaux.
Afin que le soleil descendu sur la plaine,
Réchauffe les sillons pour des hommes nouveaux,
Notre histoire est ainsi, dès la première page,
Il a fallu bâtir le pays entier.
Terre du Canada ! ta semence est courage,
Le colon s'est choisi le plus noble métier.
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