Dans un article publié le 22 avril 1872, un correspondant anonyme du Journal des Trois-Rivières exprimait sa joie de voir enfin un pont de bois construit sur la rivière Batiscan. Des cris d'allégresse et quelques décharges de carabines ont salué cet événement :
« Monsieur le rédacteur,
Bonne nouvelle! Nous avons ce printemps un pont de bois pour remplacer notre pont de glace. Le pont que M. N.P. Massicotte a entrepris de construire l’automne dernier, sur la rivière Batiscan, vis-à-vis l’église de Ste-Geneviève, vient d’être ouvert aux piétons. Et cela, certes, dans un temps où personne peut en contester l’utilité. La rapidité avec laquelle s’est fait l’ouvrage depuis deux mois nous permet de croire qu’il sera terminé bientôt.
L’inauguration, pour le moment, a consisté en des cris de joie et d’allégresse, quelques décharges de carabines et enfin le toast toujours de rigueur en pareille circonstance. Quant à la qualité de l’ouvrage, je laisse aux connaisseurs de l’apprécier.Toujours est-il qu’un pont est une bonne fortune pour la paroisse. Je souhaite qu’il fasse celle de son auteur à qui nous offrons toutes nos félicitations.Tout à vous, M. le rédacteur »
Vieux pont en bois |
Deux ans plus tôt, la législature de Québec avait fixé par décret les péages que pourrait exiger le propriétaire du pont :
- Pour un piéton : 2 cents
- Pour chaque voiture à deux roues tirée par un cheval : 8 cents
- Pour chaque voiture à quatre roues tirée par un cheval : 10 cents
- Pour chaque voiture à quatre roues tirée par 2 chevaux : 15 cents
- Pour chaque cheval additionnel : 5 cents
- Pour chaque cheval ou bête portant un cavalier : 6 cents
- Pour chaque cheval, mulet, vache ou tête de gros bétail : 3 cents
- Pour chaque mouton, veau, cochon, etc. : 2 cents
Le décret du gouvernement prévoyait aussi les dimensions suivantes : « Les
arches auront dix-huit à vingt pieds au-dessus des basses eaux avec une
distance de pas moins de cinquante pieds entre les piliers. » (Le Journal des Trois-Rivières,19 septembre 1870).
On trouve sur le site de la municipalité de Sainte-Geneviève de Batiscan quelques informations sur la suite de l'histoire de ce pont de bois. Il a été emporté au printemps 1896 et la traverse a été rétablie pour la durée des réparations. Le monopole de cette traverse temporaire a été accordé au propriétaire du pont Ovide Massicotte. Il a été racheté par la municipalité en 1917, parce que le coût des réparations était devenu trop élevé pour un particulier.
On trouve sur le site de la municipalité de Sainte-Geneviève de Batiscan quelques informations sur la suite de l'histoire de ce pont de bois. Il a été emporté au printemps 1896 et la traverse a été rétablie pour la durée des réparations. Le monopole de cette traverse temporaire a été accordé au propriétaire du pont Ovide Massicotte. Il a été racheté par la municipalité en 1917, parce que le coût des réparations était devenu trop élevé pour un particulier.
Sources : Les articles de journaux sont tirés des Bases de données en histoire de la Mauricie. L'image du vieux pont provient d'une carte postale en vente sur ce site.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire