La résignation est un suicide quotidien (Balzac).
Charles-Nérée Beauchemin (1850-1931), médecin à Yamachiche, a écrit un poème sur sa grand-mère maternelle Émilie Comeau. Ce poème, intitulé Une Sainte, ne nous apprend pas grand chose sur elle, sinon qu'elle était belle (doux visage, beauté que nul pinceau n'a peinte), courageuse (au coeur battant des allégresses du courage), soumise (humble héroïne du devoir) et croyante. On aurait pu en dire autant de la plupart des grands-mères de cette époque.
Il laisse sous-entendre qu'elle a été malheureuse (morte d'avoir vécu la vie amère). Dans le langage courant, sainteté était souvent synonyme de résignation au malheur. On ne prêtait pas la sainteté aux gens heureux. Ainsi, les femmes qui avaient fait un mauvais mariage étaient canonisées : c'est une vraie sainte de l'endurer ! Dans Les Belles Histoires, Donalda était une sainte, mais pas la belle Arthémise.
Émilie-Christine Comeau est née le 28 mai 1895 aux Forges du Saint-Maurice dans une famille très nombreuse. Elle était la fille de Firmin Comeau et d'Antoinette Aubry. Ses grands-parents Comeau étaient des réfugiés acadiens. Elle a épousé Abraham Richer-Laflèche, le 4 février 1823 à Yamachiche.
Pour en revenir au poème, j'ai l'impression que chez Beauchemin la rime était plus importante que le sens. Il n'était pas un grand poète, mais il a été, à son époque, un auteur apprécié du courant régionaliste de la Mauricie. Voici donc le texte :
Charles-Nérée Beauchemin (1850-1931), médecin à Yamachiche, a écrit un poème sur sa grand-mère maternelle Émilie Comeau. Ce poème, intitulé Une Sainte, ne nous apprend pas grand chose sur elle, sinon qu'elle était belle (doux visage, beauté que nul pinceau n'a peinte), courageuse (au coeur battant des allégresses du courage), soumise (humble héroïne du devoir) et croyante. On aurait pu en dire autant de la plupart des grands-mères de cette époque.
Il laisse sous-entendre qu'elle a été malheureuse (morte d'avoir vécu la vie amère). Dans le langage courant, sainteté était souvent synonyme de résignation au malheur. On ne prêtait pas la sainteté aux gens heureux. Ainsi, les femmes qui avaient fait un mauvais mariage étaient canonisées : c'est une vraie sainte de l'endurer ! Dans Les Belles Histoires, Donalda était une sainte, mais pas la belle Arthémise.
Émilie-Christine Comeau est née le 28 mai 1895 aux Forges du Saint-Maurice dans une famille très nombreuse. Elle était la fille de Firmin Comeau et d'Antoinette Aubry. Ses grands-parents Comeau étaient des réfugiés acadiens. Elle a épousé Abraham Richer-Laflèche, le 4 février 1823 à Yamachiche.
Pour en revenir au poème, j'ai l'impression que chez Beauchemin la rime était plus importante que le sens. Il n'était pas un grand poète, mais il a été, à son époque, un auteur apprécié du courant régionaliste de la Mauricie. Voici donc le texte :
Une Sainte
Chère défunte, pure image
Au miroir des neiges d’antan,
Petite vieille au doux visage !
Petite vieille au coeur battant
Des allégresses du courage,
Petite vieille au coeur d’enfant !
Auguste mère de ma mère,
Ô blanche aïeule, morte un soir
D’avoir vécu la vie amère !
Figure d’âme douce à voir
Parmi l’azur et la lumière
Où monte l’aile de l’espoir !
Beauté que nul pinceau n’a peinte !
Humble héroïne du devoir,
Qui dans le Seigneur t’es éteinte !
Je t’invoque comme une sainte.
Voir aussi sur ce blog : Régionalisme et littérature.
On trouve un article sur le recueil Patrie intime de Nérée Beauchemin sur le blog Laurentiana.
On trouve un article sur le recueil Patrie intime de Nérée Beauchemin sur le blog Laurentiana.
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