samedi 13 octobre 2012

La superfétation

Superfétation : Implantation d'une nouvelle grossesse dans un utérus qui contient déjà une grossesse en développement.

Je me souviens d'avoir déjà rencontré, dans les registres, un ou deux cas de naissances trop rapprochées d'enfants d'une même mère. J'avais alors cru à une erreur de date. C'était peut-être effectivement une erreur de date, mais pas nécessairement.

J'ai appris depuis que ce phénomène se produisait parfois chez les mammifères, bien qu'il soit très rare chez les humains. Normalement, chez la femme enceinte, l'ovulation est inhibée par un mécanisme hormonal. Mais parfois, ce mécanisme ne fonctionne pas.


Dans À travers les registres, publiée en 1886, l'abbé Cyprien Tanguay rapporte quelques cas de superfétation. Seulement quatre cas en 200 ans, dont deux dans la même famille. Les voici :
  • Le 24 septembre 1753, Michel Hunault dit Deschamps et Marie-Charlotte Cuillerier font baptiser Marie-Françoise, née la veille. Ils avaient fait baptiser Marianne, née le 13 mai de la même années (Sainte-Anne du Bout-de-l'Ile).
  • Joseph Bédard et Marguerite Laberge font baptiser Magloire, né le 8 mars 1761, et décédé le 21 juillet suivant. Le 2 août de la même année, ils font baptiser Joseph, né le 2 août 1761 (Charlesbourg)
  • Gabriel Benoit et Marie-Renée Dubeau dit Potvin font baptiser un enfant, François, né le 19 mars 1762. Il leur était né un fils Michel né le 5 février précédent. Déjà en 1756, le 15 mars, il leur était né un fils Alexis, et le 10 août de la même année, une fille Marguerite (Baie-du-Febvre).
Le troisième cas rapporté par Tanguay semble indiquer que Marie-Renée Dureau (et non Dubeau) avait une prédisposition à la superfétation. Ce ne serait donc pas un phénomène complètement aléatoire.

Marie-Renée Dureau dit Potvin était la fille de Pierre et de Marguerite Gélinas. Elle a épousé Gabriel Benoît, veuf de Marie Houde, le 20 février 1753 à Trois-Rivières.

La photo provient de ce site.

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