Une des images que l'on retient du dix-neuvième siècle est celle d'enfants travaillant dans les mines ou dans les manufactures. À cette époque, on quittait la maison paternelle à douze ans pour devenir apprenti. Des auteurs comme Charles Dickens, en Angleterre, et Mark Twain, aux États-Unis ont commencé à travailler à cet âge. Plus près de nous, Benjamin Sulte a dû abandonner l'école pour gagner sa vie dès l'âge de dix ans.
De nos jours, ce phénomène est pratiquement disparu des pays riches mais encore très présent dans les pays pauvres.
Louise Vallière
Louise Vallière était une enfant-servante de douze ans. Elle vivait dans la maison de Louis Gauthier à Hunterstown dans le comté de Maskinongé en 1852. Gauthier et sa femme Émilie Vallière avaient cinq jeunes enfants, dont le plus vieux avait six ans. Ils ont eu un nouvel enfant à chaque année depuis leur mariage en 1845.
De nos jours, ce phénomène est pratiquement disparu des pays riches mais encore très présent dans les pays pauvres.
Cosette dans Les Misérables |
Louise Vallière
Louise Vallière était une enfant-servante de douze ans. Elle vivait dans la maison de Louis Gauthier à Hunterstown dans le comté de Maskinongé en 1852. Gauthier et sa femme Émilie Vallière avaient cinq jeunes enfants, dont le plus vieux avait six ans. Ils ont eu un nouvel enfant à chaque année depuis leur mariage en 1845.
Hunterstown est une ancienne municipalité, aujourd'hui intégrée à Saint-Paulin, près du contrefort des Laurentides. C'était plutôt un hameau qu'un village. Des familles de travailleurs s'étaient regroupées autour d'un gros moulin à scie, alimenté par la puissance hydraulique de la Rivière-du-Loup. Au recensement de 1852, il y avait 350 habitants. La plupart des chefs de familles étaient journaliers. Il y avait aussi un forgeron, un meunier et quelques cultivateurs.Tous les bâtiments, le moulin à farine, la forge et les résidences des employés appartenaient à la compagnie de Truman Kimpton qui avait acheté la majeure partie des terres du canton vers 1823. En bon anglais, c'était une company town.
Le recensement de 1852 nous donne l'occupation, l'âge et le lieu de naissance. Louise était une servante, âgée de douze ans, née à Saint-Léon-le-Grand, prés de Saint-Paulin. J'ai vérifié les naissances à Saint-Léon en 1840 et trouvé une Marie-Louise Vallière qui est née le 13 juillet. Elle était la fille de Joseph Vallière et d'Élisabeth Alarie, la plus jeune d'une famille nombreuse. Sa mère, Élisabeth Alarie, avait 48 ans. Elle est morte moins de deux ans après la naissance de Louise, le 24 avril 1842.
La maîtresse de maison chez qui elle travaillait comme servante, Émilie Vallière, était la soeur aînée de Louise. Quand elle a atteint ses dix-huit ans, Louise Vallière a épousé Augustin Gauthier, le frère de Louis Gauthier chez qui elle travaillait.
Louise Lemay
Louise Vallière n'était pas un cas unique. J'ai trouvé pire. Il y avait une autre enfant servante à Hunterstown en 1852. Louise Lemay était âgée de douze ans, selon le recensement, et née à Saint-Léon elle aussi. Elle vivait dans la maison de Jean-Baptiste Déchaine. Ce "Déchaine" était en réalité un Miville-Deschesnes.
La seule naissance d'une Louise Lemay que j'ai trouvée à Saint-Léon date du 10 octobre 1843. Elle aurait donc eu neuf ans et non pas douze. Pourquoi l'aurait-on vieilli devant le recenseur ? D'après mes recherches, aucune loi n'empêchait le travail des enfants à domicile. Mais il pouvait être gênant de déclarer qu'on se faisait servir par une fillette de neuf ans, fut-ce une parente.
Il y avait en tout quatre servantes à Hunterstown en 1852. Les deux autres étaient âgées de dix-huit et vingt-deux ans.
La maîtresse de maison chez qui elle travaillait comme servante, Émilie Vallière, était la soeur aînée de Louise. Quand elle a atteint ses dix-huit ans, Louise Vallière a épousé Augustin Gauthier, le frère de Louis Gauthier chez qui elle travaillait.
Louise Lemay
Louise Vallière n'était pas un cas unique. J'ai trouvé pire. Il y avait une autre enfant servante à Hunterstown en 1852. Louise Lemay était âgée de douze ans, selon le recensement, et née à Saint-Léon elle aussi. Elle vivait dans la maison de Jean-Baptiste Déchaine. Ce "Déchaine" était en réalité un Miville-Deschesnes.
La seule naissance d'une Louise Lemay que j'ai trouvée à Saint-Léon date du 10 octobre 1843. Elle aurait donc eu neuf ans et non pas douze. Pourquoi l'aurait-on vieilli devant le recenseur ? D'après mes recherches, aucune loi n'empêchait le travail des enfants à domicile. Mais il pouvait être gênant de déclarer qu'on se faisait servir par une fillette de neuf ans, fut-ce une parente.
Il y avait en tout quatre servantes à Hunterstown en 1852. Les deux autres étaient âgées de dix-huit et vingt-deux ans.
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