J'ai trouvé un site intéressant qui relate la vie d'une dame de Shawinigan nommée Marguerite Gélinas (1916-2010).
Elle appartenait à la génération des parents des baby-boomers, ces enfants de familles nombreuses qui ont quitté la campagne pour aller vivre en ville, pendant ou après la deuxième guerre mondiale. La ville pour elle ce fut la haute-ville de Shawinigan, dans les paroisses Saint-Marc et Christ-Roi. Son témoignage fait ressortir le contraste entre son enfance heureuse dans le village de Grandes-Piles sur le Saint-Maurice et sa vie adulte parfois difficile dans un quartier ouvrier.
Sa jeunesse aux Grandes-Piles : « Pour passer le St Maurice, on appelait le traversier, de bord à bord en criant très fort «Traverse!» et le traversier venait nous prendre. »
Une période heureuse en ville : « Les cafétérias marchaient bien et nous avions enfin nos meubles, de beaux objets de valeur et des employées de maison comme Lucie Alexander qui venait de St Roch, Thérèse et d’autres pour s’occuper des enfants. Dans la rue, les gens me saluaient et j’étais heureuse de constater que la vie nous souriait enfin. »
Sa jeunesse aux Grandes-Piles : « Pour passer le St Maurice, on appelait le traversier, de bord à bord en criant très fort «Traverse!» et le traversier venait nous prendre. »
Une période heureuse en ville : « Les cafétérias marchaient bien et nous avions enfin nos meubles, de beaux objets de valeur et des employées de maison comme Lucie Alexander qui venait de St Roch, Thérèse et d’autres pour s’occuper des enfants. Dans la rue, les gens me saluaient et j’étais heureuse de constater que la vie nous souriait enfin. »
Bien racontée, son histoire est assez représentative de celles des femmes de cette génération, sauf qu'elle a eu trop d'enfants pour le milieu dans lequel elle a vécu, ses horaires de travail et ses conditions de logement. Elle parle d'ailleurs de son découragement lorsqu'elle est tombée enceinte pour la dixième fois.
J'ai découvert en lisant sa biographie qu'elle a tenu une épicerie au coin de la rue Frigon et du boulevard Royal au début des années cinquante. C'était juste en face d'un logement que mes parents ont habité quelques années plus tard. Je me souviens effectivement qu'il y a eu une petite épicerie à cet endroit, on dirait aujourd'hui un dépanneur.
La photographie provient du site en question. Elle n'est pas identifiée, mais je suppose qu'elle représente Marguerite Gélinas jeune. Sa coiffure est typique des années 1930.
Ajout du 16 novembre 2012: Le monde est petit. Lucille Gélinas, la soeur de Marguerite Gélinas, a épousé Roger Boisvert, le fils de ma grande-tante Alice Lavergne, le 24 juin 1955 dans la paroisse Saint-Marc de Shawinigan. Ils ont vécu dans le même voisinage, sur la rue Giguère, près du boulevard Royal. On retourne cinquante ans en arrière. Au sujet d'Alice Lavergne qui est morte centenaire, voir aussi sur ce blog : Nécrologie.
*****
Ajout du 16 novembre 2012: Le monde est petit. Lucille Gélinas, la soeur de Marguerite Gélinas, a épousé Roger Boisvert, le fils de ma grande-tante Alice Lavergne, le 24 juin 1955 dans la paroisse Saint-Marc de Shawinigan. Ils ont vécu dans le même voisinage, sur la rue Giguère, près du boulevard Royal. On retourne cinquante ans en arrière. Au sujet d'Alice Lavergne qui est morte centenaire, voir aussi sur ce blog : Nécrologie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire