Au XIXe siècle, les artisanes de Louiseville en Mauricie étaient réputées pour leurs broderies.
En 1851, à la Rivière-du-Loup (Louiseville), dans la maison de Jean-Baptiste Martineau-Saintonge et de Marie-Madeleine Fournier, vivaient quatre brodeuses. Elles appliquaient des motifs sur des écorces de bouleau et sur des brodequins en feutre ou en peau, un art appris des femmes amérindiennes. Les quatre soeurs Lucie, Julie, Émilie et Félicité Saintonge avaient dépassé la trentaine sans se marier. Elles se rendaient utiles en fabriquant des produits d'artisanat pour les marchands du village.
Elles devaient subvenir aux besoins du ménage. Leur père Jean-Baptiste, âgé de 74 ans, était rentier, ce qui ne signifiait pas qu'il touchait une rente, mais plutôt qu'il avait arrêté de travailler. À 69 ans, leur mère Marie-Madeleine était trop vieille pour broder, une activité qui requiert une excellente vue. Jean-Baptiste et Marie-Madeleine se sont mariés à Saint-Antoine de la Rivière-du-Loup le 31 mai 1802. Il était un petit-fils de Geneviève Arcand qui a établi sa famille dans cette paroisse en 1759 (voir L'arrivée des Matineau-Saintonge en Mauricie sur ce blog).
Leur fils Désiré Saintonge, qui était voisin de ses parents, était menuisier. Sa femme Aurélie Lemaître-Bellenoix était brodeuse; ils n'avaient pas d'enfant. J'imagine qu'Aurélie brodait avec les soeurs de son mari. Un autre fils Louis Saintonge était aussi menuisier, mais sa femme Hermine Marineau ne faisait pas de broderie; ils avaient un garçon de 2 ans prénommé Désiré comme son oncle. Les mères n'avaient pas le temps de broder.
En 1851, à la Rivière-du-Loup (Louiseville), dans la maison de Jean-Baptiste Martineau-Saintonge et de Marie-Madeleine Fournier, vivaient quatre brodeuses. Elles appliquaient des motifs sur des écorces de bouleau et sur des brodequins en feutre ou en peau, un art appris des femmes amérindiennes. Les quatre soeurs Lucie, Julie, Émilie et Félicité Saintonge avaient dépassé la trentaine sans se marier. Elles se rendaient utiles en fabriquant des produits d'artisanat pour les marchands du village.
Elles devaient subvenir aux besoins du ménage. Leur père Jean-Baptiste, âgé de 74 ans, était rentier, ce qui ne signifiait pas qu'il touchait une rente, mais plutôt qu'il avait arrêté de travailler. À 69 ans, leur mère Marie-Madeleine était trop vieille pour broder, une activité qui requiert une excellente vue. Jean-Baptiste et Marie-Madeleine se sont mariés à Saint-Antoine de la Rivière-du-Loup le 31 mai 1802. Il était un petit-fils de Geneviève Arcand qui a établi sa famille dans cette paroisse en 1759 (voir L'arrivée des Matineau-Saintonge en Mauricie sur ce blog).
Leur fils Désiré Saintonge, qui était voisin de ses parents, était menuisier. Sa femme Aurélie Lemaître-Bellenoix était brodeuse; ils n'avaient pas d'enfant. J'imagine qu'Aurélie brodait avec les soeurs de son mari. Un autre fils Louis Saintonge était aussi menuisier, mais sa femme Hermine Marineau ne faisait pas de broderie; ils avaient un garçon de 2 ans prénommé Désiré comme son oncle. Les mères n'avaient pas le temps de broder.
Les jeunes filles apprenaient très tôt. Toujours en 1851, chez les voisin Desrosiers-Dargis, deux filles de 12 et 14 ans, Hermine et Denise, étaient déjà brodeuses. Il y avait cette année-là 138 brodeuses à la Rivière-du-Loup qui travaillaient dans de petits ateliers, la plupart du temps dans la maison paternelle.
Sources :
- Recensement du Canada en 1851
- Jocelyn Morneau, Petits pays et grands ensembles : Les articulations du monde rural au XIXe siècle. L'exemple du lac Saint-Pierre. Les Presses de l'Université Laval, 2000.
- Jocelyn Morneau, Louiseville en Mauricie au XIXe siècle : la croissance d'une ère villageoise. Revue d'histoire de l'Amérique française, vol 44, no 2, 1990, p. 223-241.
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