lundi 6 décembre 2010

Un Canadien errant

Antoine Gérin-Lajoie
Antoine Gérin-Lajoie (1824-1882), avocat, poète et romancier, est né à Yamachiche, fils d'Antoine et de Marie-Amable Gélinas. Il avait dix-huit ans quand il a écrit les paroles d'Un Canadien errant sur l'air d'une vieille chanson folklorique intitulée J'ai fait une maîtresse. Il était alors étudiant en rhétorique et pensionnaire au Séminaire de Nicolet. Selon la légende, il aurait écrit ces paroles après avoir vu passer sur le Saint-Laurent un bateau qui amenait les Patriotes en exil. En réalité, il répondait  simplement à la demande d'un autre étudiant.

Il  était le frère aîné d'Elzéar Gérin (1843-1886) qui a écrit "Le St-Maurice : notes de voyage" ( voir Aux Grandes-Piles en voiture sur ce blog). Il était aussi l'arrière-grand-père de Paul Gérin-Lajoie, (1920- ) ministre de l'Éducation dans le cabinet de Jean Lesage et un des principaux artisans de la Révolution tranquille. Il y aurait beaucoup à dire sur Antoine Gérin-Lajoie et sur sa famille. J'y reviendrai dans une autre article. Voici les paroles de sa chanson Un Canadien errant :


Un Canadien errant,
Banni des ses foyers,
Parcourait en pleurant
Des pays etrangers.
Parcourait en pleurant
Des pays etrangers.

Un jour, triste et pensif,
Assis au bord des flots,
Au courant fugitif
Il adressa ces mots:
Au courant fugitif
Il adressa ces mots:

"Si tu vois mon pays,
Mon pays malheureux,
Va dire a mes amis
Que je me souviens d'eux.
Va, dis à mes amis
Que je me souviens d'eux.

O jours si pleins d'appas,
Vous êtes disparus...
Et ma patrie, helas!
Je ne la verrai plus!
Et ma patrie, helas!
Je ne la verrai plus!"

Ajout du 2 février 2011 : Leonard Cohen l'a interprétée avec des arrangements mexicains! Voici cette version pour le moins bizarre (ici) et une interprétation plus classique par Nana Mouskouri (ici).

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