Un naturel anglais de 2 ans prénommé Wilbrun a été recensé à Trois-Rivières en 1852. C'est la première fois que je trouve une telle mention dans un recensement.
Il vivait chez la veuve Marie L Ouellette (50 ans) et ses trois filles célibataires : Marie Charrette (23 ans), Julie Charrette (20 ans) et Marguerite Charrette (17 ans). Les quatre femmes exerçaient le métier de blanchisseuse. Marie L Ouellette est née à Kamouraska et ses trois filles, à Trois-Rivières. L'enfant Wilbrun est aussi né à Trois-Rivières selon le recensement.
Dans le contexte de l'époque, naturel désigne un enfant dont les parents n'étaient pas mariés au moment de sa conception. Wilbrun pouvait être le fils d'une des quatre femmes avec qui il habitait ou encore, un enfant recueilli. Habituellement les enfants qui n'avaient pas de patronyme étaient des enfants trouvés. Dans ce cas-ci, le fait que le recenseur ait inscrit sur le formulaire Angl. pour anglais m'incite à croire que l'identité des parents était connue. Le recenseur a aussi indiqué que Wilbrun n'était pas un membre de la famille de Marie L Ouellette.
D'autres enfants sans patronyme ont été recensés à Trois-Rivières en 1852. Il y avait dix-sept enfants naturels qui vivaient dans une crèche pour enfants trouvés tenue par la famille Péligor. On pense au roman David Copperfield de Charles Dickens écrit en 1850. La vie était plus dure qu'aujourd'hui et les abandons d'enfants plus fréquents à cette époque. Le petit Wilbrun, qui vivait seul avec quatre femmes, était mieux entouré que ces dix-sept enfants trouvés.
Voir aussi sur ce blog : Un dépotoir à nourrissons.
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