Au 16e siècle, l'Église catholique a trouvé un moyen original pour se financer. Elle vendait des indulgences. Les fidèles qui en avait les moyens pouvaient ainsi racheter leurs péchés, sans avoir à se confesser. Ils pouvaient même racheter les péchés de leurs proches défunts. On a attribué la phrase suivante au dominicain allemand Jean Tetzel, grand vendeur d'indulgences : À peine l'argent a-t-il sonné dans ma caisse, que l' âme s'élance hors du purgatoire et prend son vol vers le ciel. » C'était l'un des excès qui ont conduit le réformateur Martin Luther a quitter l'Église catholique pour fonder le protestantisme.
Heureusement, cette pratique a disparu, mais d'autres moins graves ont subsisté. Ainsi, le journal Le Trifluvien du premier octobre 1897 nous apprend que l'on peut accumuler des indulgences en entrant et sortant plusieurs fois par la porte d'une église, en l'occurrence celle du sanctuaire du Cap :
« Dimanche prochain, fête de N. D. du Rosaire, une indulgence plénière appelée le Grand Pardon du Rosaire pourra être gagnée à chaque visite faite à l’autel du Rosaire dans l’antique sanctuaire du Cap-de-la-Madeleine. Pour profiter de cette grâce insigne, il faut être contrit, confessé et communié. Il faut aussi, chaque fois, une entrée nouvelle dans l’église. Les visites doivent être réellement distinctes, mais il suffit de sortir de l’église, ne serait-ce qu’un instant. Le Grand Pardon du Rosaire peut se gagner dès la veille, aux premières vêpres, c’est-à-dire dès samedi prochain immédiatement après-midi. Si le temps est favorable, on dit qu’il y aura beaucoup de pèlerins du Cap, dimanche prochain. »
L'article est tiré des Bases de données en histoire de la Mauricie. Le portrait de Jean Tetzel, une estampe, provient de la bibliothèque numérique Gallica.
Voir aussi sur ce blog : Les Quarante heures, La Bonne Mort et De l'importance d'un jubilé.
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