« Le chèque est dans la malle » : un vieux mensonge pour faire attendre un créancier.
La Banque Nationale
Le grand chèque ci-après date d'une époque où, pour beaucoup de gens, en recevoir un était un événement rare. Il n'y avait pas d'impôt sur le revenu des particuliers (l'impôt fédéral a été créé en 1917) et la plupart des paiements se faisaient alors en liquide. Cette rareté se reflétait sur la grande dimension du chèque qui était de 21 X 11 cm. C'était un papier important.
Le grand chèque ci-après date d'une époque où, pour beaucoup de gens, en recevoir un était un événement rare. Il n'y avait pas d'impôt sur le revenu des particuliers (l'impôt fédéral a été créé en 1917) et la plupart des paiements se faisaient alors en liquide. Cette rareté se reflétait sur la grande dimension du chèque qui était de 21 X 11 cm. C'était un papier important.
Il est jauni par le temps, mais la numérisation rend mal sa couleur beige. On peut situer l'époque de ce chèque entre 1860, année de la fondation de la Banque Nationale, et 1924, année de sa fusion avec la Banque d'Hochelaga pour former la Banque Canadienne Nationale. Cette dernière a ensuite fusionné avec la Banque Provinciale en 1979 pour former la Banque Nationale que l'on connaît aujourd'hui.
Remarquez l'unité monétaire utilisée : les piastres au lieu des dollars. Ce détail me porte à croire que l'époque de ce chèque est beaucoup plus près de 1860 que de 1924.
Quatre 30 sous pour une piastre
On utilisait encore officiellement le mot piastre au Canada dans les années 1860-1870 alors que plusieurs unités monétaires différentes coexistaient : la livre anglaise, le dollar américain et le dollar canadien.
La piastre est une ancienne monnaie espagnole qui était en circulation en Nouvelle-France et aussi en Nouvelle-Angleterre. L'histoire de son utilisation en Nouvelle-France serait longue à raconter. J'y reviendrai dans un prochain message où il sera question de la politique commerciale de la France à l'égard de ses colonies.
Disons seulement que, lorsque le dollar canadien a été introduit en 1854, le mot piastre est devenu son synonyme, plus ou moins officiel, dans le Bas-Canada. Le mot piastre est même employé dans la Constitution canadienne de 1867 comme synonyme de dollar.
Pourquoi deux noms pour une même monnaie ? Je crois que c'était une concession faite aux francophones du Bas-Canada pour qu'ils acceptent le nouveau dollar. Ils étaient déjà familiers avec le mot piastre qui a une consonance plus française, même s'il est d'origine espagnole. Ce n'est qu'une hypothèse.
Le nouveau dollar canadien valait le quart d'une livre anglaise, soit 120 sous (halfpennies en cuivre). La pièce de 25 cents frappée par la Monnaie royale canadienne valait donc 30 sous en monnaie anglaise et c'est ainsi qu'on l'a surnommée.
L'expression courante « c'est comme changer quatre 30 sous pour une piastre », qui signifie « c'est du pareil au même », date donc de cette époque où coexistaient les monnaies canadienne et anglaise.
Remarquez l'unité monétaire utilisée : les piastres au lieu des dollars. Ce détail me porte à croire que l'époque de ce chèque est beaucoup plus près de 1860 que de 1924.
Quatre 30 sous pour une piastre
On utilisait encore officiellement le mot piastre au Canada dans les années 1860-1870 alors que plusieurs unités monétaires différentes coexistaient : la livre anglaise, le dollar américain et le dollar canadien.
La piastre est une ancienne monnaie espagnole qui était en circulation en Nouvelle-France et aussi en Nouvelle-Angleterre. L'histoire de son utilisation en Nouvelle-France serait longue à raconter. J'y reviendrai dans un prochain message où il sera question de la politique commerciale de la France à l'égard de ses colonies.
Disons seulement que, lorsque le dollar canadien a été introduit en 1854, le mot piastre est devenu son synonyme, plus ou moins officiel, dans le Bas-Canada. Le mot piastre est même employé dans la Constitution canadienne de 1867 comme synonyme de dollar.
Pourquoi deux noms pour une même monnaie ? Je crois que c'était une concession faite aux francophones du Bas-Canada pour qu'ils acceptent le nouveau dollar. Ils étaient déjà familiers avec le mot piastre qui a une consonance plus française, même s'il est d'origine espagnole. Ce n'est qu'une hypothèse.
Le nouveau dollar canadien valait le quart d'une livre anglaise, soit 120 sous (halfpennies en cuivre). La pièce de 25 cents frappée par la Monnaie royale canadienne valait donc 30 sous en monnaie anglaise et c'est ainsi qu'on l'a surnommée.
L'expression courante « c'est comme changer quatre 30 sous pour une piastre », qui signifie « c'est du pareil au même », date donc de cette époque où coexistaient les monnaies canadienne et anglaise.
Une banque dans nos campagnes
Le siège social de la Banque Nationale était situé sur la rue Saint-Pierre à Québec. C'était une une des rares institutions financières qui était présente dans les campagnes, où elle concurrençait les Caisses Populaires Desjardins qui ont été créées en 1901. Le chèque ci-haut, plus ancien que les Caisse populaires, était à l'usage de la succursale de la Banque Nationale de Saint-Michel de Bellechasse.
Cette banque a été fondées par des hommes d'affaires francophones de la ville de Québec qui étaient mécontents des conditions de crédit offertes par les banques canadiennes-anglaises. Son emblème, que l'on aperçoit sur le côté gauche du chèque, était la feuille d'érable, un symbole du nationalisme canadien-français qui était aussi utilisé par la Société Saint-Jean-Baptiste. D'ailleurs, Guillaume-Eugène Chinic, un des principaux fondateurs de la banque, a aussi participé à la fondation de l'Institut canadien et de la Société Saint-Jean-Baptiste de la cité de Québec.
1 commentaire:
Ont-ils une valeur ?
Çar j'en ai plusieurs de différentes branches
alainlivernoche@yahoo.com
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