Louis Delaunay a été curé de Saint-Léon-le-Grand de 1806 jusqu'à sa mort en 1837. Il a rédigé l'acte de sépulture de l'Écossais Jean Stuart qui est décédé à Saint-Léon le premier mars 1813, à l'âge de 63 ans. Dans un élan de pitié sans doute, il a qualifié le défunt de pauvre mendiant. Delaunay a précisé que Stuart est décédé alors qu'il se trouvait chez Antoine Lesage, agriculteur de Saint-Léon.
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Comment devenait-on un pauvre mendiant en 1813 ? Par malchance, infirmité ou maladie, pour survivre en l'absence de sécurité sociale. Il fallait d'abord se faire accepter comme tel par la communauté, ce qui n'était pas aussi facile qu'aujourd'hui. Certaines paroisses émettaient un permis de mendicité aux « quêteux » qui, pour l'obtenir, devaient démontrer de bonnes moeurs. Les gens n'accueillaient pas les inconnus, et encore moins les ivrognes.
Il pouvait aussi arriver que l'on naisse mendiant. Nous avons déjà vu que deux familles avec enfants exerçaient cette activité à la Pointe-du-Lac en 1852 (voir Des mendiants à la Pointe-du-Lac sur ce blog).
Selon l'acte de sépulture, Jean Stuart était marié avec Marie-Josephte Courvillon. Je n'ai trouvé aucune trace de ce couple. À ma connaissance, il n'y avait ni Stuart ni Courvillon dans la région. D'ailleurs, l'acte n'indique pas que le couple vivait à Saint-Léon. Stuart était peut-être simplement de passage dans cette paroisse au moment de son décès. Certains mendiants faisaient des tournées de paroisses qu'ils répétaient à chaque année. On aimait les recevoir à la maison parce qu'ils apportaient des nouvelles et des potins des villages qu'ils avaient visités.
Treize ans plus tard, l'abbé Delaunay a utilisé la même expression pour désigner un autre défunt, Louis Gauthier, mort le 1er mai 1826, à l'âge de 63 ans lui aussi. Ce pauvre mendiant était l'époux de Madeleine Arsenault.
Il pouvait aussi arriver que l'on naisse mendiant. Nous avons déjà vu que deux familles avec enfants exerçaient cette activité à la Pointe-du-Lac en 1852 (voir Des mendiants à la Pointe-du-Lac sur ce blog).
Selon l'acte de sépulture, Jean Stuart était marié avec Marie-Josephte Courvillon. Je n'ai trouvé aucune trace de ce couple. À ma connaissance, il n'y avait ni Stuart ni Courvillon dans la région. D'ailleurs, l'acte n'indique pas que le couple vivait à Saint-Léon. Stuart était peut-être simplement de passage dans cette paroisse au moment de son décès. Certains mendiants faisaient des tournées de paroisses qu'ils répétaient à chaque année. On aimait les recevoir à la maison parce qu'ils apportaient des nouvelles et des potins des villages qu'ils avaient visités.
Treize ans plus tard, l'abbé Delaunay a utilisé la même expression pour désigner un autre défunt, Louis Gauthier, mort le 1er mai 1826, à l'âge de 63 ans lui aussi. Ce pauvre mendiant était l'époux de Madeleine Arsenault.
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Contrairement au premier cas, il s'agit ici d'un couple de la région. Le mariage Gautier-Arsenault a été célébré 18 septembre 1809 à Louiseville, paroisse voisine de Saint-Léon. Louis Gauthier s'est marié à un âge avancé, à 46 ans. Madeleine Arsenault, âgée de 25 ans au moment du mariage, était la veuve de Jean-Baptiste Soulard.
Selon le recensement du Bas-Canada de 1825, Louis Gauthier ne vivait pas seul. Il partageait son logement avec une femme mariée, probablement Madeleine Arsenault, et deux autres personnes qui étaient absentes au moment du recensement. Le recensement de 1825 ne donne pas l'identité de ces personnes ni leurs liens avec le chef de famille.
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