mercredi 4 décembre 2013

1864 : Les Enfants de Marie arrivent aux Trois-Rivières

Les Enfants de Marie Immaculée étaient encore une nouveauté aux Trois-Rivières dans les années 1860. Cette confrérie féminine visait à encourager, par des récompenses, certains comportements et pratiques religieuses chez les élèves, à former une « élite de piété ». L'Association des Enfants de Marie, d'abord appelée Congrégation, a été créée en  France dans les années 1830 par la communauté enseignante des Filles de la Charité, à la suite d'une prétendue demande qui aurait été faite par la Vierge Marie à la novice Catherine Labouré.  Elle a été reconnue par le Vatican en 1847 et s'est ensuite répandue dans les pays catholiques.

Source : BANQ

Le concept a mis un certain temps à traverser l'Atlantique. Les Ursulines de Trois-Rivières l'ont implanté dans leur couvent à compter du 12 décembre 1864. L'extrait de leurs Annales qui suit (tome 3, page 72) explique le fonctionnement de la congrégation et les récompenses aux élèves les plus méritantes : 
« La congrégation des enfants de Marie est formée des élèves les plus distinguées par leur douceur, leur zèle et leur piété. Tout le monde voudrait bien y entrer, mais on ne le peut sans de grands efforts. Cependant, lorsqu'une pensionnaire a fait voir beaucoup de vertu, les enfants de Marie la reçoive d'abord parmi les aspirantes des saints anges ; c'est un premier degré et une première récompense  ; si on continue ensuite de se bien conduire, successivement, et toujours par l'élection et avec l'agrément des Mères, on est des saints anges, puis aspirante congréganiste, puis congréganiste formée, puis enfant de Marie. Oh ! quel bonheur lorsque enfin l'on en est là ! Il est vrai qu'il faut franchir bien des épreuves, bien travailler et veiller sur soi-même ; mais aussi plus on devient chrétienne et bonne dans toute ces épreuves, plus on a le désir d'appartenir à Marie, et plus on est heureuse d'y arriver. Alors on jouit de grands privilèges, on a dans la maison des charges de confiance, on est décorée d'une belle médaille ; c'est celle que vous voyez à mon cou : elle est destinée à me rappeler toujours la grâce que la sainte Vierge m'a faite, et par là, elle m'engage toujours à mieux m'en rendre digne ; dans les cérémonies on porte les bannières ou les cierges. »
Médailles d'Enfants de Marie (BANQ).
 

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