Contrairement à une croyance répandue, il y a eu relativement peu de métissage avec des Amérindiens dans la population d'origine française en Nouvelle-France. La raison est bien simple : dans la plupart des cas, les Métis issus de l'union d'un coureur des bois avec une Amérindienne sont demeurés là où ils sont nés, dans la tribu de leur mère. Le métissage s'est donc manifesté beaucoup plus chez les Amérindiens que chez les Blancs.
Le plus ancien cas connu de métissage dans la population d'origine française de la Nouvelle-France est celui d'Euphrosine Nicolet née en 1628 de l'union de l'explorateur et interprète Jean Nicolet avec une "Sauvagesse nipissirienne". Nicolet aurait ramené sa fille avec lui à Québec vers 1633, probablement à la suite du décès de sa mère.
J'ai été content de découvrir que Jean Nicolet, un explorateur qui a parcouru la moitié du continent, était un de mes ancêtres, moi qui suis plutôt sédentaire. J'ai aussi été heureux d'apprendre que la mère inconnue d'Euphrosine Nicolet occupe une place au sommet de mon arbre généalogique, ce qui après douze générations me donne très exactement (1/4096) de sang nipissirien.
Suis-je un Métis ? Devrais-je revendiquer le statut d'Autochtone et les privilèges fiscaux qui s'y rattachent ? Des droits exclusifs de chasse et de pêche ?
Nicolet déguisé en Chinois impressionne les Amérindiens |
J'ai été content de découvrir que Jean Nicolet, un explorateur qui a parcouru la moitié du continent, était un de mes ancêtres, moi qui suis plutôt sédentaire. J'ai aussi été heureux d'apprendre que la mère inconnue d'Euphrosine Nicolet occupe une place au sommet de mon arbre généalogique, ce qui après douze générations me donne très exactement (1/4096) de sang nipissirien.
Suis-je un Métis ? Devrais-je revendiquer le statut d'Autochtone et les privilèges fiscaux qui s'y rattachent ? Des droits exclusifs de chasse et de pêche ?
La descendance d'Euphrosine Nicolet
La fille métisse de Jean Nicolet s'est mariée deux fois :
- Elle a épousé le domestique Jean Leblanc le 21 novembre 1643 à Québec. Elle était âgée de 15 ans, tandis que Leblanc en avait le double Il est à noter que le nom de la mère amérindienne d'Euphrosine a été omis dans l'acte de mariage, de même que dans le contrat passé chez le notaire Tronquet le 18 octobre 1643. Ils ont eu cinq enfants dont un seul a survécu, une fille prénommée Madeleine née en 1652. Jean Leblanc a été tué par des Iroquois en 1662.
- Euphrosine a ensuite épousé le matelot Élie Dussault dit Lafleur, d'origine calviniste, le 22 février 1663 à Québec. Ils ont eu quatre fils : Louis, Pierre, Jean-François et Charles.
Elle a donc eu en tout cinq enfants vivants avec ses deux maris, soit une fille Madeleine Leblanc et les quatre frères Dussault. On trouve en Mauricie des descendants de cette Métisse par sa fille Madeleine qui a épousé Jean Pichet vers 1666. En ce qui me concerne, le début de cette lignée se présente comme suit :
- Jean Nicolet et une Nipissirienne inconnue.
- Euphrosine Nicolet et Jean Leblanc, mariés le 16 novembre 1643 à Québec.
- Madeleine Leblanc et Jean Pichet, vers 1666 sur l'Île d'Orléans.
- Louis Pichet et Marie-Anne Côté, le 10 novembre 1710 à Saint-Pierre sur l'Ile d'Orléans.
- Jean Pichet et Madeleine Paillé, le 27 juillet 1740 à Louiseville, Maskinongé.
- Madeleine Pichet et Simon Martineau-Saintonge, le 27 août 1764 à Louiseville, Maskinongé.
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