Voici le premier de quatre messages sur l'arrivée de familles acadiennes à Yamachiche après le «Grand Dérangement», c'est-à-dire après leur déportation par les Britanniques.
La Déportation des Acadiens a été un nettoyage éthnique complet. Un peuple entier a été chassé de ses terres. On estime aujourd'hui qu'entre 8000 et 10000 personnes ont été déportées soit aux États-Unis, dans les îles britanniques ou encore en France. Ces chiffres sont très approximatifs. Il n'existe aucune comptabilité vraiment précise du nombre total de déportés acadiens. Un certain nombre d'Acadiens ont réussi à fuir la déportation en se réfugiant dans les bois où ils ont survécu avec l'aide des Amérindiens. Environ 2000 auraient réussi à gagner la Nouvelle-France qui se réduisait alors à peu près aux rives du Saint-Laurent dans le Québec d'aujourd'hui.
Le 8 octobre 1755, environ 2000 Acadiens ont été déportés par les Britanniques dans la région de Boston dans le Massachusetts. Ils ont vécu difficilement, en résidence surveillée, dans un environnement anglophone et protestant mais ne pouvaient retourner chez eux parce cela leur était interdit. De toute façon, leurs propriétés avaient été détruites ou confisquées et occupées par des colons anglais.
La Déportation des Acadiens a été un nettoyage éthnique complet. Un peuple entier a été chassé de ses terres. On estime aujourd'hui qu'entre 8000 et 10000 personnes ont été déportées soit aux États-Unis, dans les îles britanniques ou encore en France. Ces chiffres sont très approximatifs. Il n'existe aucune comptabilité vraiment précise du nombre total de déportés acadiens. Un certain nombre d'Acadiens ont réussi à fuir la déportation en se réfugiant dans les bois où ils ont survécu avec l'aide des Amérindiens. Environ 2000 auraient réussi à gagner la Nouvelle-France qui se réduisait alors à peu près aux rives du Saint-Laurent dans le Québec d'aujourd'hui.
Le 8 octobre 1755, environ 2000 Acadiens ont été déportés par les Britanniques dans la région de Boston dans le Massachusetts. Ils ont vécu difficilement, en résidence surveillée, dans un environnement anglophone et protestant mais ne pouvaient retourner chez eux parce cela leur était interdit. De toute façon, leurs propriétés avaient été détruites ou confisquées et occupées par des colons anglais.
L'interdiction faite aux Acadiens de revenir au Canada a été levée vers 1765 mais un bon nombre d'entre eux sont retournés vivre en Acadie dès 1763. Certains déportés sont venus s'établir dans la vallée du Saint-Laurent. Ils ont été dirigés vers des seigneuries qui avaient encore des terres disponibles, notamment dans celle de Grobois-Est à Yamachiche. Ainsi, en juillet 1767, un groupe d'Acadiens est arrivé à bord d'une goélette dans l'embouchure de la rivière Yamachiche où des paroissiens s'étaient rassemblés pour leur offrir l'hospitalité.
Pendant leur séjour aux États-Unis, les Acadiens déportés n'avaient pas de prêtre pour célébrer les baptêmes de leurs enfants. De retour dans un pays catholique, il leur fallait maintenant régulariser le statut des enfants qu'ils avaient eus dans le Masachussets. Comme il y avait beaucoup d'enfants à baptiser et qu'on voulait le faire le plus rapidement possible, des baptêmes multiples ont été célébrés par le curé Chefdeville en août, septembre et octobre 1767. La première mention que j'ai trouvé d'une telle cérémonie dans le registre de Yamachiche est du 9 août 1767, à l'occasion d'un baptême double, celui d'un enfant de Pierre Melançon et d'Élisabeth Richard et d'un enfant de Joseph Doucet et d'Anne Melançon.
Le 16 août, un baptême triple. Le curé précise dans l'acte que les deux premiers baptisés sont des «enfants cadiens âgés de huit et dix ans». Un autre baptême double est célébré le même jour. Le 23 août la cadence augmente, le curé en baptise alors onze d'un seul coup. J'ai ensuite noté une dizaine de baptêmes d'enfants de couples acadiens au cour des mois de septembre et octobre, dont huit baptêmes doubles. Plusieurs de ces cérémonies ont été célébrés sous condition, ce qui pouvait signifier un manque d'assiduité de ces familles à l'église ou encore certains comportements que le curé leur reprochait. Certains des baptisés étaient âgés de plus de dix ans.
On mentionne sur le site internet de la municipalité que 42 couples acadiens sont arrivés à Yamachiche, au fil des ans, dont une liste a été dressée par l'historien J. Alide Pellerin. Elle comprend 21 patronymes : Aucoin (1), Benoist (4), Corriveau (1), Douairon (1), Doucet (4), Dupuis (1), Garceau (2), Girouard (1), Hébert (1), Landry (5), Leblanc (3), Leroy (1), Melançon (4), Pellerin (1), Proulx (1), Raymond (1), Yhibault (3), Thibodeau (3), Trahan (1), Vallée (1) et Vincent (2).
Cette liste est incomplète. J'ai conservé des notes de recherches que j'ai effectuées sur les Acadiens de Yamachiche il y a une vingtaine d'années. J'y retrouve des familles qui portent les noms Arsenault, Bastarache, Comeau, Gaudet et Lord qui ne font pas partie des 21 patronymes mentionnés plus haut. J'estime plutôt à plus de 50 le nombre total de familles acadiennes qui se sont installées à Yamachiche après la déportation.
Nous verrons dans le prochain message une liste des familles qui faisaient probablement partie du contingent de juillet 1767 qui est généralement considéré comme le premier groupe d'Acadiens arrivés à Yamachiche. Voir Des Acadiens à Yamachiche (2).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire