jeudi 22 décembre 2011

Le Bonhomme sept-heures

Autrefois, les rebouteux, ramancheurs ou ramancheux étaient aussi désignés sous le nom anglais de « bone setter ». Ces soigneurs n'avaient pas de formation médicale mais ils pouvaient, grâce à leur dextérité, replacer des os fracturés ou déplacés. C'était évidemment très douloureux et les enfants qui entendaient les clients hurler avaient très peur du « bone setter ».

Les mères menaçaient leurs enfants qui n'étaient pas sage d'aller chercher le « bone setter » pour les punir. Le terme s'est ensuite francisé pour devenir Bonhomme sept-heures, le méchant qui punissait les enfants désobéissants qui rentraient trop tard le soir. C'est ainsi que les langues évoluent, par des emprunts qui sont adaptés aux contexte local.


C'est une explication plausible de l'origine d'un personnage que l'on retrouve dans plusieurs légendes du Canada français et qui se promenait avec un grand sac dans lequel il enfermait les enfants. 

Certains croient que l'origine du personnage serait plus ancienne et viendrait du breton Bonhomme basse heure. C'est ce qui expliquerait qu'on retrouve aussi des histoire de Bonhomme sept-heures en Acadie.

L'image du Bonhomme sept-heures est une acrylique qui provient de ce site. Je n'en connais pas l'auteur.

2 commentaires:

Andre a dit…

Il est aussi une troisième hypothèse qui prétend que l'expression viendrait de l'anglais "boom setter" qui désignait cet homme fort qui travaillait sous la direction du "boom master", le maître des estacades.

J'e préfère le "bone setter" qu'on rencontra longtemps dans toutes les campagnes au "boom setter" qu'on ne rencontra qu'aux XIXe et XXe siècles dans les seuls villages et villes où la drave, les scieries et plus tard les pulperies se développèrent.

Alain Saintonge a dit…

Je ne connaissais pas l'expression "boom setter". Enfant, j'ai pêché des "têteux de boom" (des carpes)dans la Baie de Shawinigan.

J'ai vu aussi une quatrième origine possible qui serait "bomb setter", un nom qu'on donnait parait-il aux personnes en charge de l'entretien de l'éclairage au gaz à Montréal.Mais je n'y crois pas vraiment. L'origine "Bone setter" me semble la plus vraisemblable à cause de la peur qu'inspirait le personnage.