L'hiver 1845 est rigoureux, les denrées sont hors de prix et les rumeurs de guerre inquiètent la population. Le printemps 1846 est magnifique, on circule comme en été et il se fait du sucre en abondance.
1845
Décembre 19 — La saison est d'une rigueur extrême. Ces jours derniers le thermomètre a marqué jusqu'à 24 et 25° au-dessous de zéro. Avec cela, tout est d'une cherté excessive, sur nos marchés. Les pommes de terre sont à cinq chelins le minot ; le bois de chauffage de cinq à six piastres la corde.
1846
Janvier 30. — On parle beaucoup de guerre. Y croit-on ? On dit que des milices incorporées vont être formées. La guerre est un grand fléau, une punition de Dieu. Le marché est bien cher. Le lard est à 8 sous ; le bœuf 4 sous ; le beurre 15 et 16 sous. C'est un quart et même un tiers de plus que les autres années.
Avril 7. — Nous jouissons d'une belle température. Nous sommes d'un mois en avance sur l'année dernière. Il n'y a plus de neige dans les rues. Les voitures d'été circulent. Il se fait du sucre en abondance. Le plus beau se vend huit sous la livre, sur le marché.
(Source : Les Ursulines de Trois-Rivières depuis leur établissement jusqu'à nos jours, tome quatrième, Québec, 1911.)
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