mardi 27 janvier 2009

Le monde maya : les cénotes

Cénote : du maya Zo-not qui signifie chose profonde. Une bouche ouverte sur l'au-delà.


Les cénotes sont des puits naturels qui résultent de l'effondrement d'un sol calcaire dans une caverne. Ces cavernes à ciel ouvert s'emplissent d'eau de pluie ou de rivières souterraines. Leur profondeur peut parfois atteindre plusieurs centaines de mètres.

Il y aurait plus de 2000 cénotes dans la roche calcaire de la péninsule du Yucatan. Comme il n'y a pratiquement pas d'eau de surface dans cette région, les Mayas construisaient leurs villes à proximité des cénotes pour s'assurer d'une source d'eau potable. Ils considéraient ces puits naturels comme des ouvertures, des bouches, permettant de communiquer avec l'au-delà.



Les deux premières photos montrent le fameux "Cénote bleu" du parc archéologique d'Ik-Kil situé à 3 km de Chichen Itza. Un escalier a été creusé dans la roche pour permettre aux visiteurs d'y descendre et des ouvertures d'observation ont été aménagées, semblables à celles que l'on trouve derrière les chutes du Niagara. La paroi est couverte de mousse et de plantes en différents tons de vert; des racines ou lianes frêles pendent par l'ouverture. L'eau est d'une limpidité remarquable; on peut facilement y distinguer des poissons qui nagent à plusieurs mètres de profondeur. Selon la légende, un plongeon dans cette eau permettrait de rajeunir de 7 ans; il faudrait donc interdire la baignade aux jeunes enfants.



La troisième photo montre un autre cénote situé celui-là sur le site de Chichen Itza. Le nom de cette ancienne ville maya signifie "bouche du puits des Itza" dans l'ancien dialecte local. Le puits mesure près de 30 mètres de diamètre avec une profondeur de 20 mètres. On l'appelle le Cénote sacré. C'est aujourd'hui devenu un trou boueux, très différent du Cénote bleu d'Ik-Kil. Des fouilles ont permis d'y trouver les ossements d'une centaine de personnes, surtout des enfants de sexe masculin, de même que des bijoux en or et en jade. Différentes théories ont été avancées pour expliquer la présence de ces ossements : sacrifices rituels, mise à mort de prisonniers, sépultures d'enfants, etc. En l'absence de témoignage écrit, on ne le saura peut-être jamais avec certitude.



Quelle qu'en soit la raison, cette pratique de jeter des gens dans une source d'eau devait poser des problèmes de salubrité. Notons toutefois qu'il existe un deuxième puits à Chichen Itza, le cénote Xtoloc, qui était peut-être réservé à l'alimentation en eau.




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