mardi 16 mars 2010

Jaquette-à-Simon

Le Dictionnaire biographique du Canada a consacré un article à Pierre-Léon Ayotte qui était surnommé Jaquette-à-Simon (ici). ll est né le 17 avril 1845 à Saint-Stanislas-de-la-Rivière-des-Envies dans la comté de Champlain. Il était le fils de Pierre Ayotte dit Simon, cultivateur, et de Marguerite Lapointe dit Tousignant.

Pierre-Léon avait une phobie : il avait en horreur le port des pantalons. Il portait toujours une sorte de jaquette boutonnée sur le devant comme un paletot qui tombait sur ses jambes. Quand on lui mettait un pantalon ou une culotte, il allait se cacher pour les déchirer. Il avait aussi la manie de cacher des objets.

Sa maladie mentale était peut-être due à une forte fièvre qu'il avait eue enfant et qui lui aurait laissé une lésion au cerveau. Les habitants du village croyaient plutôt qu'il était possédé du Démon. Selon les ragots qu'ils colportaient à son endroit, son père aurait fait un pacte avec le Diable pour qu'il arrête les pleurs incessants de Pierre-Léon lorsqu'il était bébé. Certains affirmaient même avoir été témoins de manifestations surnaturelles autour de la maison des Ayotte. C'est ainsi que naquit la légende de Jaquette-à-Simon.

Pierre-Léon Ayotte a toujours vécu en marge de la société. Il a gagné sa vie comme ouvrier. Il est décédé à l'âge de 61 ans le 27 février 1907 à Sainte-Geneviève-de-Batiscan.

Je n'ai pas trouvé le mariage de ses parents. Il y avait beaucoup d'Ayotte aux XIXe siècle dans la région de la rivière Batiscan. Certains d'entre eux ont pris le surnom de Simon pour se distinguer des autres. Les Ayotte dit Simon étaient des descendants de François-Simon Ayotte et d'Élisabeth Thiffault dit Lasavane qui se sont mariés le 12 février 1747 à Sainte-Geneviève-de-Batiscan. Selon Jeanine Trépanier-Massicotte (ici page 117), ce couple compte parmi les pionniers de la paroisse de Saint-Stanislas.

La carte postale ci-après présente une photo du village de Saint-Stanislas vers 1905-1910. Elle a été prise par le photographe Pinsonneault de Trois-Rivières. Remarquez le chemin en terre, le trottoir en bois et les poteaux de téléphone plantés dans la rue.






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