samedi 26 janvier 2013

Les pionniers de la haute-ville

Dans Shawinigan depuis 75 ans, à la page 186, Fabien Larochelle mentionne que « trois familles pionnières (Lavergne, Lambert et St-Onge) ont participé au premier développement de la haute-ville de Shawinigan. » C'est tout ce qu'il raconte à ce sujet.

Fabien Larochelle faisait référence à trois cultivateurs du rang Des Hêtres de Sainte-Flore, un rang qui traversait le territoire qui allait devenir plus tard la haute-ville de Shawinigan : Adélard Lavergne (1869-1944), Augustin Lambert (1838-1920) et Antoine Martineau dit Saintonge (1835-1889). Pour simplifier un peu, j'ajouterai que les terres de Saintonge étaient situées dans la paroisse Saint-Marc, celles de Lambert dans Saint-Marc et Sainte-Croix et celles de Lavergne dans Christ-Roi et l'Assomption. Ces quatre paroisses religieuses n'existent plus aujourd'hui, regroupée sous l'appellation de paroisse Marguerite d'Youville.

Antoine Martineau-Saintonge et Augustin Lambert, des beaux-frères, étaient originaires du rang Quatre de Saint-Boniface. Ils ont reçu gratuitement des terres dans le rang Des Hêtres de Sainte-Flore en vertu de la Loi des douze enfants. Adélard Lavergne était originaire de Sainte-Flore. Son père Louis exploitait une ferme dans un autre rang de cette paroisse.

Le hameau qui s'est formé en haut de la côte Saint-Marc au début du vingtième siècle était appelé « village St-Onge » ou plus simplement « St-Onge », tandis que le bas de la ville était nommé familièrement « la Pointe », à cause de sa forme de péninsule qui s'avance dans la rivière Saint-Maurice. L'appellation « St-Onge » n'a pas duré bien longtemps, peut-être un vingtaine d'années tout au plus, mais on dit encore de nos jours « descendre à la Pointe ».

Le terme de pionniers que j'ai employé dans le titre de cet article est peut-être exagéré. Les trois familles se sont établies dans un milieu agricole déjà structuré, le rang Des Hêtres de Sainte-Flore. Ce n'étaient pas des colons, au sens où on l'entend généralement. Ces familles ont tiré profit de la vente des terrains pour le développement rapide de la haute-ville. Ainsi, Émile Lavergne, un des fils d'Adélard, se vantait d'avoir ouvert seize rues (Fabien Larochelle, op. cit. p 187).

Voir aussi sur ce blog : La loi des douze enfants, de même que La maison Adélard Lavergne.

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