vendredi 26 octobre 2012

Une Sainte ?

La résignation est un suicide quotidien (Balzac).

Charles-Nérée Beauchemin (1850-1931), médecin à Yamachiche, a écrit un poème sur sa grand-mère maternelle Émilie Comeau. Ce poème, intitulé Une Sainte, ne nous apprend pas grand chose sur elle, sinon qu'elle était belle (doux visage, beauté que nul pinceau n'a peinte), courageuse (au coeur battant des allégresses du courage), soumise (humble héroïne du devoir) et croyante. On aurait pu en dire autant de la plupart des grands-mères de cette époque.

Il laisse sous-entendre qu'elle a été malheureuse (morte d'avoir vécu la vie amère). Dans le langage courant, sainteté était souvent synonyme de résignation au malheur. On ne prêtait pas la sainteté aux gens heureux. Ainsi, les femmes qui avaient fait un mauvais mariage étaient canonisées : c'est une vraie sainte de l'endurer ! Dans Les Belles Histoires, Donalda était une sainte, mais pas la belle Arthémise.

Émilie-Christine Comeau est née le 28 mai 1895 aux Forges du Saint-Maurice dans une famille très nombreuse. Elle était la fille de Firmin Comeau et d'Antoinette Aubry. Ses grands-parents Comeau étaient des réfugiés acadiens. Elle a épousé Abraham Richer-Laflèche, le 4 février 1823 à Yamachiche.

Pour en revenir au poème, j'ai l'impression que chez Beauchemin la rime était plus importante que le sens. Il n'était pas un grand poète, mais il a été, à son époque, un auteur apprécié du courant régionaliste de la Mauricie. Voici donc le texte :

Une Sainte

Chère défunte, pure image
Au miroir des neiges d’antan,
Petite vieille au doux visage !
Petite vieille au coeur battant
Des allégresses du courage,
Petite vieille au coeur d’enfant !
Auguste mère de ma mère,
Ô blanche aïeule, morte un soir
D’avoir vécu la vie amère !
Figure d’âme douce à voir
Parmi l’azur et la lumière
Où monte l’aile de l’espoir !
Beauté que nul pinceau n’a peinte !
Humble héroïne du devoir,
Qui dans le Seigneur t’es éteinte !
Je t’invoque comme une sainte.

 Voir aussi sur ce blog : Régionalisme et littérature.

On trouve un article sur le recueil Patrie intime de Nérée Beauchemin sur le blog Laurentiana.
 

jeudi 25 octobre 2012

Le domestique au carcan

Au XVIIe siècle, le métier de domestique était proche du statut d'esclave. Il n'y avait pas de Loi sur les normes du travail. Pour avoir quitté temporairement son service, un domestique s'exposait à des peines de justice. Le 18 octobre 1673, à Québec, le domestique Chollet a été condamné à deux heures de carcan pour une première offense. On n'ose pas imaginer ce qui pouvait lui arriver en cas de récidive.

L'extrait est tiré du recueil À travers les registres de Cyprien Tanguay, publié en 1886.

lundi 22 octobre 2012

Le Bolchévisme nous menace

Mgr S.G. Gauthier, Archevêque coadjuteur de Montréal, Le Communisme au Canada, L'Oeuvre des tracts, no 140, L'Action paroissiale, Montréal, 1931, 16 pages.

L'Église catholique avait peur du communisme qui a presque détruit l'Église orthodoxe de Russie. Une brochure mensuelle de l'Oeuvre des tracts de Montréal a été consacrée à ce mouvement pour mettre en garde la population contre ses méfaits.

Nous sommes en 1931, douze ans après la révolution d'octobre en Russie. Le parti communiste du Canada a été fondé à Toronto en 1922. Au début, c'était un parti d'anglophones de l'Ontario, mais il vient d'ouvrir des bureaux à Montréal sur les rues Nicolet,  Rachel et Fairmont. « Les discours qu'on y débite ne sont que des diatribes contre la religion. » Pire encore, un cercle pour enfants a été ouvert en plein quartier Hochelaga pour endoctriner les petits. Les Jeunesses communistes essaient maintenant de supplanter les scouts et les guides.



L'Église veut éviter que cette doctrine ne se répande parmi ses fidèles. Elle exagère un peu la menace : « Combien y a-t-il de communistes de langue française à Montréal ? Il est difficile de donner des chiffres exacts. Mais les nombreuses formules d'apostasie que les autorités religieuses ont reçues depuis quelques mois indiquent qu'un travail constant et méthodique se fait dans notre classe ouvrière. Inutile d'ajouter que les autres milieux de la ville, anglais et surtout cosmopolites, sont encore plus contaminés par ces doctrines subversives. »

« Ce que le Communisme a donné en Russie ?
  1. Une population affamée
  2. Un prolétariat asservi
  3. Une paix pire que la guerre. »
L'archevêque souhaite donc combattre activement le communisme par une activité de propagande : « Le dessin qui orne la couverture de cette brochure sera tiré en affiches de grand format. Il faut la répandre dans les usines, les tavernes, les chantiers, etc. »




Voir aussi sur ce blog un article portant sur le numéro 120 de l'Oeuvre des tracts sur les moniales carmélites : Contemplation et fiscalité.

samedi 20 octobre 2012

Les mégissiers

Mégissier : Celui qui apprête les peaux, principalement d'ovins et de caprins, à l'exclusion des grosses peaux de bovins dont s'occupent les tanneurs.

Corroyeur : Celui qui corroie le cuir, qui l'assouplit après le tannage.


Dans l'article Des Hurons à Trois-Rivières, je me demandais ce qui avait pu attirer ces gens si loin de Lorette. La réponse se trouve dans le recensement de 1891. C'est le travail tout simplement. Ils étaient employés comme mégissiers, pour leur habileté à apprêter les peaux d'animaux. Le recensement ne dit pas pour qui ils travaillaient. C'était peut-être pour la Balcer Gloves Co. ou bien pour une autre manufacture de chaussures ou d'autres produits en cuir. Il y en avait plusieurs à Trois-Rivières.

Mégissier est le métier que leur a donné le recenseur qui semblait bien s'y connaître dans ce domaine. Pour leur part, les Hurons de Trois-Rivières se disaient plutôt corroyeurs, un métier dont la définition est assez proche de celle de mégissier. Dans les registres, on les dit parfois corroyeurs.


N'écoutant que mon courage, j'ai donc relevé les mégissiers du quartier Notre-Dame de Trois-Rivières dans le recensement de 1891. J'en ai trouvé cinq qui, je crois, avaient tous des origines huronnes. Il y en avait peut-être dans les autres quartiers de la ville.

Les Hurons de Trois-Rivières n'étaient pas tous mégissiers. Certains étaient charretiers d'autres journaliers. J'en ai même trouvé un qui était constable. Mais je crois que ce travail de mégissier est la raison pour laquelle ils se sont fixés à Trois-Rivières. Ils ont d'abord fréquenté cette ville sur une base saisonnière, comme trappeurs pour vendre leurs fourrures, puis se sont sédentarisés quand des emplois de mégissier ou de corroyeurs sont devenus disponibles pour eux.

Ces Hurons de Lorette étaient déjà très métissés avant leur arrivée à Trois-Rivières. Ils ne se définissaient pas eux-mêmes comme Amérindiens dans les registres et les recensements. Les plus vieux d'entre eux, comme Thomas Laveau, Siméon Romain et Georges Verrette, étaient mégissiers et se sont mariés à Trois-Rivières dans les années 1860. Les plus jeunes ont fait d'autres métiers. Finalement, la plupart se sont assimilés à la population de Trois-Rivières.

Voici donc mes cinq mégissiers du recensement de 1891 :  

Bastien, Édouard (37 ans), sa femme Étudienne (33 ans) et leurs 8 enfants mineurs. Leur patronyme était Sébastien et non Bastien. C'est peut-être une erreur du recenseur, mais plus probablement un changement dans le nom. Beaucoup de Sébastien ont changé leur nom pour Bastien. Édouard Sébastien était le fils de Joseph et de Caroline Blais qui ont vécu à Trois-Rivières. Caroline Blais s'est remariée avec Thomas Laveau avec qui elle a été recensée en 1891(ci-après).

Laveau, Thomas (57 ans) et sa femme Caroline (56 ans).

Romain, Siméon (57 ans), sa femme Delphine (58 ans) et leurs enfants : Théophile (27 ans), Arthur (25 ans), Arthémise (22 ans), Abbé (17 ans). Les garçons travaillaient comme forestiers et la fille Arthémise comme couturière dans une manufacture de coton. On trouve aussi voisins d'eux dans le quartier Notre-Dame, la famille de leur fils Octave Romain (29 ans) qui travaillait comme charretier.

Sioui, David  (36 ans), sa femme Marie (30 ans), leurs enfants : Clarinda (5 ans) et Tancrède (9 mois). Les parents de David habitent avec eux : Clément Sioui (76 ans) et Virginie (66 ans).

Verrette, Georges (58 ans), sa femme Marie (42 ans) et leurs 8 enfants. Leurs enfants plus âgés sont commis-voyageur, journalier, et employés dans des manufactures de gants et de chaussures. Georges Verrette, époux de Marie Francoeur, avait du sang huron par sa grand-mère paternelle Rose Zacharie Thomas, Il est décédé à Trois-Rivières en 1909. Au recensement de 1871 à Trois-Rivières, Georges Verrette se déclarait « rapporteur de fourrures ». 


Note 1 : Le recenseur du quartier Notre-Dame de Trois-Rivières en 1891, un certain N. Marchand qui est mort depuis longtemps, mérite des félicitations. J'ai rarement vu un recensement aussi bien fait.

Note 2 : Il y avait beaucoup de cordonniers dans ce quartier en 1891 : des cordonniers-tailleurs, cordonniers-monteurs, cordonniers-finisseurs, cordonniers-chevilleurs et cordonniers-talonneurs. C'étaient assurément des employés des usines de chaussures. Mais d'autres, qui ne méritaient peut-être pas le titre de cordonnier, étaient simplement désignés comme employés de manufacture de chaussures.

jeudi 18 octobre 2012

Victor et les fractions

Par son père, mon petit-fils Victor descend  de la Huronne Marie-Louise Sioui qui a épousé Philippe Panneton à Trois-Rivières en 1882 (voir Des Hurons à Trois-Rivières). En supposant que Marie-Louise Sioui était Amérindienne à 100 %, ce qui n'était évidemment pas le cas mais passons, ça donnerait à Victor (1/32) de sang amérindien.

Si j'ajoute le (1/16384) de sang nipissirien que je lui ai légué grâce à mon ancêtre Euphrosine Nicolet (voir Suis-je un métis?), et en trouvant le plus petit commun dénominateur, comme on faisait avant l'invention des calculatrices,  ça lui donne :

512/16384 + 1/16384 = 513/16384 = 3,13 % de sang amérindien.

Ironiquement, je dirais que l'on distingue bien sur la photo ses traits typiquement amérindiens.

Victor Tremblay, arrière-arrière-petit-fils de Marie-Louise Sioui

mercredi 17 octobre 2012

Des Hurons à Trois-Rivières

Marie-Louise Sioui de Lorette a épousé Philippe Panneton à Trois-Rivières en 1882. Elle avait 21 ans. Au départ, la présence d'une jeune Huronne dans cette ville m'a intrigué. J'ai ensuite trouvé son frère David Sioui qui a épousés Marie Morin à Trois-Rivières la même année. Que faisaient donc deux jeunes Hurons de Lorette si loin de chez eux ?

J'ai ensuite fait ce que je fais toujours quand je veux connaître la parenté et les relations sociales d'un couple : j'ai vérifié l'identité des parrains et marraines de leurs enfants. Pour David et Marie-Louise Sioui, cela me faisait en tout 21 baptêmes. Et soudainement, les Hurons sont sortis de l'ombre : 8 des 21 parrains et 5 des 21 marraines étaient d'origine huronne de Lorette. Des Laveau, Romain, Sébastien et Sioui. 

J'ai ensuite vérifié des baptêmes d'enfants de ces Hurons pour trouver d'autres parrains et marraines de Lorette : des Picard et d'autres Sébastien. Et ainsi de suite. Tous ces Hurons ont vécu à Trois-Rivières et la plupart de ceux qui se sont mariés l'ont fait dans cette ville avec des blancs. 

Ces familles huronnes étaient déjà très métissées avant leur arrivée à Trois-Rivières. Elles se sont facilement mêlées à la population locale.

La majeure partie de ce contingent d'origine huronne est formée de la famille Sébastien, des descendants de Jean-Baptiste Sébastien et de Louise Savard, auxquels s'ajoutent des Laveau, Picard, Romain et Sioui.

Pourquoi s'étaient-ils fixés à Trois-Rivières ? Je crois avoir trouvé la réponse dans cet autre article : Les mégissiers. 


Liste des Hurons de Trois-Rivières

Laveau, Thomas, fils de Georges et d'Agathe Koska, et Caroline Blais veuve de Joseph Sébastien,  mariés le 2 septembre 1871 à Trois-Rivières. Sans postérité. Thomas était mégissier au recensement de 1891 dans le quartier Notre-Dame à Trois-Rivières.

Picard, Charles et Judith Sébastien. Trois de leurs enfants se marient à Trois-Rivières :
  1. Basile Picard et Jeanne Blais, fille de Jacques et d'Appoline Gélinas, le 21 février 1871 à Trois-Rivières. Jeanne Blais était la soeur de Caroline, l'épouse de Joseph Sébastien (voir Sébastien).
  2. Judith Picard et Jacques Robitaille, fils de Louis et de Julie Côté, mariés le 20 novembre 1866 à Saint-Ambroise de la Jeune-Lorette. Ils ont vécu à Trois-Rivières où ils ont fait baptiser leurs enfants. Ils étaient de retour à Québec dans le quartier Saint-Vallier au recensement de 1911.
  3. Luc Picard et Louise Sébastien, fille de Joseph et de Caroline Blais, mariés le 12 septembre 1876 à Trois-Rivières. Ils ont vécu dans le quartier Notre-Dame où Luc Picard travaillait comme journalier, selon le recensement de 1891.
Romain, Siméon, fils de Siméon et de Claudette GrosLouis de Lorette, et Delphine Picard, fille de Basile et de Françoise Sébastien de Lorette, mariés le 9 juillet 1860 à Saint-Ambroise de la Jeune-Lorette. Ils ont vécu à Trois-Rivières dans le quartier Notre-Dame, où Siméon exerçait le métier de mégissier au recensement de 1891, et trois de leurs enfants se sont mariés dans cette ville :
  1. Arthémise Romain et Joseph Abran, fils d.Édouard et de Clarisse Duval, mariés le 12 juillet 1897 à Trois-Rivières.
  2. Arthur Romain et Marie-Louise Hamel, fille de Zéphirin et d'Olympe Bordeleau, mariés le 26 septembre 1898 à Trois-Rivières.
  3. Octave Romain et Marie-Louise Collins, fille d'Alexandre et de Marie Ayotte, mariés le 23 novembre 1886 à Trois-Rivières. Il était constable.
Sébastien, Jean-Baptiste, veuf d'Agathe Zacharie Thomas, et Louise Savard, fille de Louis et de Josephte Verret,  mariés le 8 septembre 1823 à Sainte-Ambroise de la Jeune-Lorette. Jean BaptisteSébastien a été enterré à Trois-Rivières le 19 juin 1848. Trois de leurs enfants se sont établis à Trois-Rivières : Joseph, Marie-Anna et Philomène : 

 - Joseph Sébastien, fils de Jean-Baptiste et de Louise Savard, et Caroline Blais, fille de Jacques et d'Appoline Gélinas, mariés le 7 février 1853 à Trois-Rivières. Quatre de leurs enfants se sont mariés à Trois-Rivières :
  1. Édouard Sébastien et Étudienne Panneton, fille de Zéphirin et de Marie Gendron, mariés le 10 octobre 1877 à Trois-Rivières. Étudienne Panneton était une cousine de Philippe Panneton, époux de Marie-Louis Sioui. Joseph-Édouard Sébastien a été inhumé à Trois-Rivières le 3 juillet 1905.
  2. Églephire Sébastien et Edmond Lamothe, fils dAdelphe et de Madeleine Gauthier, mariés le 2 juillet 1884 à Trois-Rivières. Églephire a épousé en secondes noces Pierre Soucy, veuf d'Arthémise Gélinas, le 21 juin 1897 à Trois-Rivières.
  3. Georgiana Sébastien et Louis Racette (Canadien), fils d'Adolphe et de Louise Harnois, le 15 janvier 1884 à Trois-Rivières.
  4. Louise Sébastien (Métisse) mariées à Luc Picard (voir Picard).
 - Marie-Anna Sébastien, la soeur du précédent, fille de Jean-Baptiste et de Louise Savard, et Antoine Noël, fils d'Antoine et d'Anastasie Perreault, mariés le 18 septembre 1848 à Trois-Rivières. Deux de leurs enfants se sont mariés à Trois-Rivières :
  1. Joseph Noël et Emma Dassylva, fille de Pierre dit Portuguais et de Sophie Martel, mariés le 10 novembre 1890 à Québec (Saint-Sauveur). Ils ont vécu à Trois-Rivières.
  2. Philomène Noël et Alexandre Alarie (Canadien), fils d'Olivier et d'Appoline Giroux, mariés le 18 mai 1881 à Trois-Rivières.
 - Philomène Sébastien, la soeur de Sébastien et Marie-Anna, fille de Jean-Baptiste et de Marie Savard, et Prudent Ouellet, fils de Cyrille et de Lucie Sirois, mariés le 25 juillet 1868 à Trois-Rivières. Ils ont fait baptiser leurs enfants dans cette ville.:
  1. Edwidge Ouellet et François-Xavier Alarie, fils d'Olivier et d'Appoline Giroux, mariés le 23 février 1881 à Trois-Rivières.
Sioui, Clément, veuf d'Angèle Verrette, et Virginie GrosLouis, fille de François et de défunte Charlotte Zacharie.. Ils étaient à Trois-Rivières au recensement de 1891 (Clément avait 76 ans et Virginie 66). Deux de leurs enfants se sont mariés à Trois-Rivières :
  1. Marie-Louise Sioui et Philippe Panneton, fils de Louis-Théodore et d'Émilie Gendron, mariés le7 août 1882 à Trois-Rivières. Philippe Panneton était journalier.
  2. David Sioui  marié avec Marie-Alphonse Morin (Morais) le 19 avril 1882 à Trois-Rivières. Ils ont fait baptiser leurs enfants à Trois-Rivières. David Sioui était mégissier dans le quartier Notre-Dame au recensement de 1891 à Trois-Rivières. Il a été inhumé à la Jeune-Lorette le 18 avril 1939 à l'âge de 83 ans.

mardi 16 octobre 2012

Les Fameux Cadets

Dans un article sur les drums corps de Shawinigan (voir Tambours et clairons sur ce blog), j'écrivais que les Cadets de Shawinigan avaient un sens du marketing particulièrement aiguisé.

Voici une carte postale représentant cet ensemble qui a été très actif au Québec dans les années 1960.


Il est écrit au verso de la carte : « Les Fameux Cadets de Shawinigan, le corps de cadets le plus populaire au Canada, est un ensemble musical formé de tambours, trompettes et trombones. Grâce au dynamisme dont ils font preuve durant les défilés et à l'éclatante jeunesse de leurs spectacles, ils savent soulever l'enthousiasme des foules et provoquer leur admiration. »



En septembre 1960, ils ont attiré l'attention et soulevé l'enthousiasme des foules en organisant un spectacle de musique dans un piscine municipale de Shawinigan. Cette photo a été publiée dans le journal Le Nouvelliste de Trois-Rivières.

Voici une autre carte postale des Cadets de Shawinigan. La photo a été prse dans la côte de Shawinigan-Sud. On voit la ville de Shawinigan en arrière-plan. Il est écrit au verso : « Le Fameux corps des Cadets de Shawinigan qui se distingue au pays et à l'étranger par sa brillante tenue lors des spectacles et des parades qu'il présente. »


Cette carte a été éditée par Benjamin News Co. de Montréal. Celle présentée plus haut a été éditée par Jean Garceau de Shawinigan.

Voir aussi sur ce blog : Les Majorettes Robin-des-bois.

Les clefs du mort

Dans le registre de la paroisse de Saint-Thomas, en date du 22 avril 1727, le curé Lelièvre a décrit en détail les vêtements et les objets qu'on a trouvés sur le corps d'un nommé Rochon, mort gelé sur les glaces près de Montréal. C'est peut-être la présence de deux petites clefs de cassette attachées à la boutonnière de la veste du défunt qui a incité le curé a inspecter attentivement le corps. Servaient-elles à ouvrir un trésor ?


L'exrait est tiré du recueil À travers les registres de Cyprien Tanguay publié en 1886.