jeudi 22 avril 2010

La Bonne Sainte-Anne

Une carte postale du photographe Pinsonneaul de Trois-Rivières représentant le monument de Sainte-Anne à Yamachiche. C'était le lieu de pèlerinage le plus fréquenté en Mauricie après le sanctuaire Notre-Dame-du-Cap au Cap-de-la-Madeleine.

La carte a été postée le 9 février 1907 à Yamachiche par Soeur Pamphile. Elle est adressé à Mme Conville à l'hôpital Saint-Eusèbe de Joliette :
"Merci chère Madame de votre jolie carte et de vos bons voeux. Pour un instant j'ai pensé être à Joliette ... écoutant la belle musique du soir ... En retour acceptez notre grande Thaumaturge; un grand nombre de pellerins viennent ici la prier. Vous serait-il donné d'y venir un bon jour ! quelle joie vous me feriez ! D'ici à 3 Rivières il n'y a qu'un pas. Ma soeur Antoine serait si contente de vous recevoir. Avec affec. S. Pamphile."
Comme à Notre-Dame-du-Cap, la promotion du pèlerinage à Sainte-Anne d'Yamachiche reposait essentiellement sur les miracles attribués à la patronne du lieu. Cet article publié dans le journal Le Bien Public de Trois-Rivières en fait foi :
« Le 16 juin prochain, les paroissiens de Notre-Dame de Charette, de Saint-Barnabé, et de St-Thomas de Caxton, feront ensemble un pèlerinage à la Bonne Sainte-Anne d’Yamachiche sous la direction de leurs curés respectifs. Ils se souviennent que l’an dernier dans leur pèlerinage un garçon de Saint-Barnabé âgé de 14 ans infirme depuis plusieurs années a laissé ses deux béquilles au pied de la statue de la Bonne Sainte-Anne et est retourné prendre le travail dans sa famille. »  Le  Bien Public (29 mai 1914): 2, col. 4.
En fait, le lieu de pèlerinage d'Yamachiche est un des plus anciens au Québec, plus ancien même que celui de Notre-Dame-du-Cap, mais les rassemblements de pèlerins y ont été interdits  en 1801 à cause des désordres liés à l'alcool. Dans une étude portant sur la grande région du lac Saint-Pierre (Petits pays et grands ensembles, Les Presses de l'Université Laval, 2000), Jocelyn Morneau aborde ce sujet :
"La région du lac Saint-Pierre abrite un des plus anciens lieux de pèlerinage de la province, celui d’Yamachiche consacré à la dévotion de Sainte-Anne. En effet, des pèlerinages y étaient organisés dès avant le XIXe siècle. Frappé d’interdit en 1801 par Mgr Denault en raison des désordres qui y éclataient depuis plusieurs années (débits d’alcool clandestins, rixes, etc.) Yamachiche renaît comme lieu de pèlerinage en 1846 à la demande du curé de la paroisse. Pendant plusieurs années, ce sont surtout des habitants des paroisses voisines qui s’y rendaient le jour de la fête de sainte Anne. Dans le dernier tiers du siècle, le pèlerinage d’Yamachiche obtint la faveur d’un très grand nombre de pèlerins. En 1876, le curé de Saint-Zéphirin-de-Courval et 300 de ses paroissiens embarquèrent à bord d’un bateau à vapeur pour traverser à Yamachiche. Quelques milliers d’autres pèlerins des diocèses de Nicolet, Trois-Rivières et même de Montréal firent de même au cours des années suivantes."

mercredi 21 avril 2010

Apprendre à lire et à compter

  Jocelyne Murray, Apprendre à lire et à compter : école et société en Mauricie 1850-1900, Sillery, Éditions du Septentrion, 2003, 278 pages.

L'historienne Jocelyne Murray nous décrit le fonctionnement du systême d'éducation primaire en Mauricie de 1850 à 1900 : les corporations scolaires, la gestion du personnel, les conditions de travail, la fréquentation scolaire, etc. J'ai relevé quelques renseignements et anecdotes qui m'ont paru particulièrement représentatifs de cette époque, la deuxième moitié du dix-neuvième siècle :
  • L'obligation de savoir lire et écrire pour un commissaire d'école n'est apparue dans la loi qu'en 1899. Ainsi, en 1853, la moitié ne savent ni lire ni écrire. Le poste de président de la corporation scolaire est souvent occupé par la personne la plus instruite, quelquefois par le curé du village.
  • Seul le secrétaire-trésorier de la corporation est rémunéré pour son travail. Ce poste est souvent occupé par le notaire à cause de ses connaissances en droit et en comptabilité et aussi parce qu'il possède un coffre-fort. Il reçoit comme salaire un pourcentage fixe des taxes scolaires perçues, généralement 7 % ; le montant varie donc selon la richesse de la municipalité et peut atteindre environ 50 $ par année. C'est souvent le notaire secrétaire-trésorier qui finance les emprunts de la corporation scolaire. Il fait à chaque année une tournée de la paroisse pour recenser les enfants.
  • Les parents paient une rétribution mensuelle dont le total peut atteindre entre 50-75 cents  par année selon les paroisses. Dans certaines localités, les commissaires acceptent que cette rétribution soit payée en bois de chauffage pour l'école.
  • Le choix de l'emplacement d'une école est souvent un sujet de discorde. En 1878, les commissaires de Sainte-Ursule dans le comté de Maskinongé estimaient qu'un enfant de 5 à 8 ans ne devaient pas avoir à parcourir plus de 2 milles matin et soir pour aller à l'école. La plupart font le trajet à pied, parfois à travers les champs et la forêt quand il n'y a pas de chemin public.
  • La fréquentation scolaire n'est pas obligatoire. Le taux d'assiduité des élèves inscrits dans les écoles primaires se situe aux environs de 67 %. L'éloignement de l'école, des chemins difficiles, la rigueur du climat, les emplois saisonniers et les travaux domestiques contribuent à réduire la fréquentation scolaire.
  • Entre  1841 et 1873, le programme d'études devait être défini localement par les commissaires (dont la moitié étaient analphabètes !). Le premier programme uniforme d'études primaires a été établi en 1873. Il était d'une durée théorique de 4 ans mais pouvait difficilement être complété aussi rapidement. Au terme d'un séjour de 6 ans à l'école, en tenant compte des absences, la masse des élèves ne pouvait vraissemblablement que faire les deux premières années du programme.
  • Les curés se mêlent de l'embauche des institutrices, souvent avec l'assentiment des commissaires qui ne se sentent pas qualifiés pour cette tâche. Certains émettent des certificats à des jeunes filles non diplômées. 57 % des instituteurs sont originaires de la municipalité où ils enseignent. Il n'y a pas d'école normale en Mauricie et la très grande majorité des instituteurs n'a aucune formation en pédagogie. À la fin des années 1870, Mgr Laflèche réclame en vain la création d'une école normale à Trois-Rivières.
  • En 1864, les commissaires de Saint-Barnabé ont congédié l'institutrice Hermine Lamy pour sévérité excessive. Elle a dû payer 10 $ à des parents pour avoir battu un de ses élèves.
  • Les institutrices gagnaient souvent moins de 100 $ par année. Comment parvenaient-elles à vivre ? L'inspecteur David Lefebvre se disait "convaincu que les institutrices qui résolvent ce problème ne peuvent le faire que par le jeûne et le dénuement et non par la connaissance des mathématiques."
Un nom revient souvent dans ce livre, celui du notaire Petrus Hubert de Yamachiche dont il a déjà été question sur ce blog  (voir L'alcool à Yamachiche en 1851). Hubert a été inspecteur d'écoles pour l'ensemble de la Mauricie pendant près de 25 ans, soit de 1852 à 1876. À ce titre, il visitait deux fois par année toutes les écoles des comtés de Champlain, Saint-Maurice et Maskinongé.

mercredi 7 avril 2010

Familysearch (2)

 (mise à jour le 15 août 2011)

J'ai publié le 22 mars dernier un article sur les trouvailles que j'ai faites sur le site de Familysearch qui rend disponibles gratuitement des images de documents anciens (recensements, listes de mariages, certificats de naissance, certificats de décès) des résidents des États-Unis. C'est un  instrument de recherche fantastique  pour ceux qui s'intéressent à la généalogie des familles franco-américaines.

Voici donc la suite de l'article du 22 mars dernier. Aux 7 familles qui avaient alors fait l'objet de recherches dans Familysearch s'ajoutent les suivantes :

 8. Élie St-Onge, Agnès Bellemare et Melinda Martell à Menominee MI
 9. Onésime Gélinas et Victoria Houle à Nashua NH
10. Pierre Gélinas et Agnès Caron à Chicopee Mass
11. Adélard Gélinas et Séverine Gélinas à Manchester NH
12. Édouard Gélinas et Louise Fréchette à Manchester NH
13. Adélard Boucher et Joséphine Gélinas à Manchester NH


8. Élie St-Onge, Agnès Bellemare et Melinda Martell  dans le Michigan

Des recherches sur ce site - voir l'article du 22 mars - avaient permis de trouver des informations sur deux frères St-Onge de Saint-Paulin, les fils de François Martineau-Saintonge et de Josephte Allard  :
  • Le forgeron Désiré St-Onge, époux de Zoé Milette, apparaît d'abord à  Woonsockett dans le Rhode Island puis à New Bedford dans le Massachusetts.
  • Son frère cadet François St-Onge, époux de Caroline Paquin, était épicier à Lowell dans le Massachusetts.
J'ai trouvé des documents sur un troisième fils du même couple prénommé Élie, époux de Melinda Martell, qui s'est établi dans le comté de Menominee dans le Michigan. Le comté de Menominee est voisin de celui d'Oconto dans le Wisconsin. Une rivière les sépare. Or, on sait que Désiré St-Onge, le forgeron, était à Oconto vers 1868-1869. Les frères St-Onge sont peut-être allés travailler ensemble dans cette région où Élie se serait établi par la suite.

En 1900, la famille d'Élie St-Onge et de Melinda Martell a été recensée dans le canton de Meyer  dans le comté de Menominee. Ils vivaient sur une ferme. Élie a 54 ans (né en octobre 1845) et sa femme Melinda  a 33 ans (n. février 1867). Ils sont mariés depuis 11 ans. Les deux sont nés au Canada. Élie déclare être arrivé aux États-Unis en 1878 et Melinda en 1870. Élie sait lire et écrire mais sa jeune femme est analphabète.

Le canton de Meyer s'est développé, à compter de 1878, grâce à l'industrie forestière. Un moulin à scie appartenant à Mr C.J.L. Meyer de Fond du Lac dans le Wisconsin transformait les cèdres et les pins des forêts environnantes. Des cultivateurs, comme Élie St-Onge, s'installaient ensuite sur les terres ainsi déboisées. Aujourd'hui, l'industrie forestière a disparu et le canton de Meyer ne compte plus qu'un millier d'habitants dont la plupart habitent dans le village de Hermansville.

Élie et Melinda se sont mariés le 3 juin 1889 à Spalding dans le comté de Minominee. Élie, fils de Frank St-Onge et de Joséphine Allard, était veuf mais le nom de sa première femme n'est pas indiqué. Les enregistrements de mariage dont il sera question plus loin nous donnent son nom: Agnès Bellemare.  Agnès est décédée le 26 novembre 1887 à  l'âge de 32 ans. Melinda Martell était la fille d'Alex Martell et de Vadit Bicatt. À Menominee, les noms francophones étaient affreusement déformés. Il s'agissait probablement d'une famille Martel du Québec dont la mère s'appelait  peut-être Picard. 
 
Les documents relatifs à la famille d'Élie St-Onge sont relativement nombreux; en plus des recensements de 1880, 1900 et de 1920, j'ai trouvé 8 enregistrements de naissance, un certificat de décès et 5 enregistrements de mariages. Ces informations permettent de reconstituer, partiellement,  une très grande famille de 17 enfants issus de 2 lits :

- Enfants d'Élie St-Onge et d'Agnès Bellemare :
  • Margaret (Maggie) née en 1873 dans le Michigan. Elle a épousé Joseph Janguay, probablement Tanguay, le 1er juin 1896 à Spalding dans le comté de Menominee.
  • William né en 1875 dans le Michigan.
  • Emma née en 1878 dans le Michigan
  • Lester F. né en octobre 1882. Marié à une femme prénommée Emma. Décédé le 12 octobre 1936 à Electron dans le comté de Pierce, Washington.
  • John né le 5 août 1884 à Spalding, comté de Menominee, Michigan. Marié le 22 novembre 1909 à Nadeau dans le comté de Menominee.
  • Edmond W. né en septembre 1886.
- Enfants d'Élie St-Onge et de Melinda Martell :
  • Harry né en juin 1890.
  • Herman né en septembre 1891.
  • Élie né le 9 février 1892 à Meyer twp dans le canton de Menominee MI.
  • Samuel né le 4 novembre 1894 à Meyer twp.
  • Albert né en juillet 1896.
  • Leo né le 7 mars 1898 à Meyer twp.
  • Agnès née en 1901. Elle a épousé John Radman le 9 juillet 1923 à Hermansville, comté de Menominee, MI.
  • Archie né le 5 mars 1902 à Hermansville, comté de Menominee MI.
  • Harvey né en 1904 au Michigan.
  • Edna née en 1906 au Michigan.
  • Yvan né en 1909 au Michigan.
Élie St-Onge et sa femme Melinda vivaient encore dans le comté de Menominee au recensement de 1920. Élie était alors âgé de 74 ans et Melinda 53 ans. Ils avaient encore 6 enfants avec eux à la maison.

À noter : Une autre famille dont le chef s'appelait Ely St.Onge (né en 1833 au Canada) a été recensée dans le canton de Spalding du comté de Menominee en 1880. Son épouse s'appelait Delia. (née en 1840 à New York). Ce deuxième Élie était plus âgé que celui qui nous intéresse et n'apparaît plus au recensement de 1900.  Il faut prendre garde à ne pas confondre les deux familles.


9. Onésime Gélinas et Victoria Houle dans le New Hampshire

Onésime Gélinas (né en 1838 au Canada) et Victoria Houle (née en 1842 au Canada) ont enregistré 3 naissances à Nashua dans le New Hampshire. C'était une petite ville industrielle où la Nashua Manufacturing Company exploitait des usines de coton grâce à l'énergie hydroélectrique. En 1893, Onésime Gélinas travaillait dans une fabrique de boîtes (box factory). Voici les 3 naissances qui ont été enregistrées à Nashua :
  • Thomas Gélinas né le 29 octobre 1893.
  • Flavie Marie Gélinas née le 19 février 1896.
  • Joseph Alphonse Gélinas né le 9 septembre 1899. Le certificat de naissance de Joseph Alphonse indique qu'il était le treizième enfant du couple.
Ils n'ont pas été recensés aux États-Unis en 1900. Je ne trouve plus aucune mention de cette famille après la naissance de Joseph Alphonse en 1899.

Onésime Gélinas et Victoria Houle se sont mariés le 23 septembre 1878 à Saint-Barnabé-Nord dans le comté de Saint-Maurice. On les retrouve ensuite à Sainte-Flore dans le comté de Champlain où ils ont fait baptiser 5 enfants entre 1881 et 1889. 


10. Pierre Gélinas et Agnès Caron dans le Massachusetts

L'article sur Familtsearch du 22 mars dernier présentait des informations sur trois enfants de Louis-Solyme Caron et de Marie-Josephte Lacerte de Saint-Boniface-de-Shawinigan :

  • Marie Caron et son mari Olivier Lampron à Manchester
  • Onésime Caron et Philomène Gélinas aussi à Manchester
  • Cyriac Caron et Anaphlète Lamy à Chicopee, Mass
Une quatrième enfant du même couple, Agnès Caron, est décédée le 15 avril 1913 à Chicopee dans le Massachusetts. Elle était âgée de 67 ans et veuve de Pierre Gélinas. Elle était domiciliée au 81 School Street à Chicopee.


11. Adélard Gélinas et Séverine Gélinas à Manchester

Adélard Gélinas, fils de Frédéric et de Domithilde Lavergne, et Séverine Gélinas, fille d'Alphonse et de Mérélice Grenier, se sont mariés à Saint-Sévère dans le comté de Saint-Maurice le 11 septembre 1894. L'été suivant, on les retrouve à Manchester dans le New Hampshire où ils enregistrent la naissance de leur premier enfant. Adélard Gélinas exerce alors le métier de "mill operative". J'ai trouvé trois enregistrements de naissance au nom de ce couple à Manchester :

  • Amédée né le 17 juillet 1895;
  • Rosa née le 16 décembre 1897;
  • Florido né le 8 décembre 1900.
Les enregistrements indiquent que Rosa était le troisième enfant du couple et Florido le cinquième. Il y aurait donc eu deux autres naissances entre 1895 et 1900, soit en 1896 et en 1898 ou 1899. On retrouve dans les registres de la Mauricie les mariages de deux autres filles du couple :

  • Irène mineure à son mariage avec Maxime Lessard (Léandre et Mézélée Milette) le 26 juin 1929 à Charette.
  • Mathilda mineure à son mariage avec Onésime Déziel (Onésime, Louise Lesieur) le 27 juillet 1915 à Saint-Sévère.

12. Édouard Gélinas et Louise Fréchette à Manchester

Ce couple a enregistré la naissance de son quatorzième enfant, prénommé Gilbert, le 12 août 1899 à Manchester dans le New Hampshire. Édouard Gélinas travaille comme "laborer". Ils sont tous les deux âgés de 45 ans.

Édouard Gélinas, fils de Paul et d'Adélaïde Robert, et Louise Fréchette, fille de Zéphirin et de Félicité Rivard, se sont mariés le 13 juillet 1876 à Saint-Léon-le-Grand dans le comté de Maskinongé. Édouard Gélinas était cultivateur à l'époque de son mariage.


13. Adélard Boucher et Joséphine Gélinas à Manchester

Adélard Boucher, fils d'Isaac et d'Honorat Bellemare, et Joséphine Gélinas, fille de Majorique et de Célina Gélinas, se sont mariés le 3 avril 1894 à Saint-Élie-de-Caxton dans le comté de Saint-Maurice. Quatre ans plus tard, soit le 12 août 1898, ils enregistrent la naissance de leur troisième enfant, une fille prénommée Marie Yvonne Angélina, à Manchester dans le New Hampshire. Adélard Boucher âgé de 25 ans travaille comme "mill operative". Sa femme est âgée de 21 ans seulement.


Voir aussi sur ce blog : Familysearch

jeudi 1 avril 2010

Poissons d'avril

Une carte postale postée le 22 mars 1908 par une nommée Clara et adressée à Mlle M. Gagnon du 257 Grande-Allée à Québec. Pendant la première décennie du vingtième siècle, qui correspond à l'âge d'or de la carte postale, le premier avril était l'occasion de transmettre des messages d'amour ou d'amitié à ses correspondants. Les cartes qui étaient échangées à cette occasion montraient souvent de jolies jeunes femmes, selon les critères de beauté de l'époque, portant des poissons. Sur la carte ci-contre, qui a été publiée par la marque "Étoile" de Paris, l'inscription 1er avril est en relief.